vendredi 18 novembre 2011

Mes dessins préférés (19): Tim

Vietnamienne pleurant des bombes, L'Express, 12 février 1968

Durant l'été 1977, Hitler revient à l'affiche comme vedette d'un film et d'un opéra rock.

Richard Nixon et l'écoute illégale aux bureaux du Parti démocrate dans le complexe du Watergate.


Tim
était le pseudonyme utilisé par Louis Mitelberg, né en 1919 à Kaluszyn en Pologne et mort le 7 janvier 2002 à Paris. Venu à Paris en 1937 suivre des cours d’architecture, il est incorporé en 1940, fait prisonnier en 1941 et s’évade pour rejoindre Londres.

En 1958, il entre à L’Express et signe ses dessins sous le nom de Tim, après avoir exposé ses dessins dans le monde entier. C'est l’un des dessinateurs politiques les plus importants de son époque (1960-1990). Il a aussi dessiné, entre autres, pour Le Monde, L'Evénement du jeudi, Time, Newsweek, le New Yorker et le New York Times. Il a également publié de nombreux ouvrages de dessins de presse.

Lorsque, au cours de la conférence de presse du 27 novembre 1967, le général de Gaulle parle des Juifs comme d'un « peuple d'élite, sûr de lui-même et dominateur », le dessin de Tim en réplique est refusé par L'Express, et passé en une par Le Monde, avec lequel c'est sa première collaboration. Ce dessin représente un déporté juif squelettique dans un camp de concentration, la main dans sa chemise à la façon de Napoléon, sous-titré « sûr de lui et dominateur ».


Tim est aussi sculpteur. On peut citer parmi ses œuvres: le Monument aux déportés à Auschwitz III (1993), installé au cimetière du Père-Lachaise, et L’Hommage au capitaine Dreyfus (1986) édifié boulevard Raspail, à Paris. 



En 2000, il a également réalisé une statue de Daumier en train de peindre Ratapoil pour l’Association des Amis d’Honoré Daumier, exposée à l’Assemblée Nationale.



2 commentaires:

  1. Pour info,

    "Commande publique du ministère de la Culture et de la Francophonie en 1985, Tim propose d’installer la statue dans la cour de l’École militaire, à l'endroit où fut dégradé Dreyfus en 1895. Le ministre de la Culture de l'époque, Jack Lang donne son accord, mais le ministre de la Défense est contre, arguant que la cour n'est pas accessible au public."

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Hommage_au_capitaine_Dreyfus

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