La bande dessinée Pyongyang du Québécois Guy Delisle fera l'objet d'une adaptation au cinéma, selon ce que rapporte le site Indiewire, mercredi.
Le réalisateur Gore Verbinski, l'homme derrière trois Pirates of the Caribbean et le film à venir Rango, en serait aux commandes pour le compte de New Regency.
Steve Conrad, qui a écrit le scénario de The Weather Man de Verbinski, assurerait l'adaptation, font aussi état d'autres sites, dont le magazine Premiere.
Pyongyang relate le récit du voyage de Guy Delisle en Corée du Nord pour travailler sur une série d'animation. Au cours de son périple, il est accusé d'espionnage par les autorités.
De par ses expériences vécues dans ce pays et ses réflexions, il y met en lumière les contradictions de la Corée du Nord.
Guy Delisle est présentement au Festival international de la bande dessinée d'Angoulême, en France. Le bédéiste établi en France depuis plusieurs années y avait remporté l'an dernier, le Fauve d'or, la plus haute distinction, pour son album Chroniques de Jérusalem.
Guy Delisle avait passé un an dans la Ville-Sainte avec sa conjointe Nadège, en mission pour Médecins sans frontières, et ses deux enfants.
À lire également: le blogue La vie en BD de Raymond Poirier à
http://voir.ca/raymond-poirier/2013/01/30/pyongyang-de-guy-delisle-adapte-au-cinema/
AJOUT
Fabien Deglise dans Le Devoir
La Corée du Nord vécue et surtout racontée par le bédéiste Guy Delisle se prépare à s’ouvrir… à un autre support médiatique : le cinéma. L’album Pyongyang (L’Association), sorti en 2003, va en effet être porté au grand écran par le père du film d’animation Rango et des trois premiers épisodes de Pirates des Caraïbes, le réalisateur américain Gore Verbinski, a confirmé mercredi le dessinateur lors d’un court échange électronique avec Le Devoir. Pour le moment, l’artiste n’a pas été invité à prendre part à l’écriture du scénario.
Le passage de l’univers de Delisle du papier à la pellicule a été révélé discrètement mardi par The Playlist, un blogue américain qui suit de près l’actualité cinématographique. Gore Verbinski s’est adjoint les services du scénariste Steve Conrad, avec qui il a bossé en 2005 à l’écriture du film The Weather Man (Monsieur Météo, dans sa version française). «On ne m’a pas demandé mon avis, a indiqué le dessinateur, ni fâché ni content de ce choix. Je crois que c’est habituel pour ce genre de film.»
Verbinski a acquis les droits d’adaptation de ce roman graphique, pièce maîtresse de l’oeuvre de Guy Delisle, l’été dernier. Pour le moment, aucun détail sur la distribution n’a été dévoilé.
Alors que la Corée du Nord se retrouve régulièrement sous les feux de l’actualité, Pyongyang semble avoir séduit l’homme des salles obscures avec son regard intérieur et occidental posé en bande dessinée sur le régime communiste et totalitaire de Kim Jong-il à l’époque, père de l’actuel chef de l’État Kim Jong-Un. La brique relate le séjour du dessinateur dans ce pays anachronique en 2001, où il a été envoyé, avec un visa de travail, pour superviser la production de Papyrus, un dessin animé occidental dont la création de plusieurs plans a été délocalisée là-bas. Avec humour et finesse, Delisle y raconte ses deux mois passés aux côtés d’un « camarade guide » et d’un « camarade interprète », tout comme l’absurde d’un régime maladivement opposé à la modernité et à l’Occident pour mieux entretenir sa fermeture et son contrôle social.
Trois ans plus tôt, Guy Delisle a évoqué une expérience de supervision similaire, en Chine cette fois, dans un album intitulé Shenzhen (L’Association). Ces deux titres ont contribué à bâtir la notoriété du dessinateur, en France d’abord, où il vit, puis au Québec, où il est né.
Alors que la Corée du Nord se retrouve régulièrement sous les feux de l’actualité, Pyongyang semble avoir séduit l’homme des salles obscures avec son regard intérieur et occidental posé en bande dessinée sur le régime communiste et totalitaire de Kim Jong-il à l’époque, père de l’actuel chef de l’État Kim Jong-Un. La brique relate le séjour du dessinateur dans ce pays anachronique en 2001, où il a été envoyé, avec un visa de travail, pour superviser la production de Papyrus, un dessin animé occidental dont la création de plusieurs plans a été délocalisée là-bas. Avec humour et finesse, Delisle y raconte ses deux mois passés aux côtés d’un « camarade guide » et d’un « camarade interprète », tout comme l’absurde d’un régime maladivement opposé à la modernité et à l’Occident pour mieux entretenir sa fermeture et son contrôle social.
Trois ans plus tôt, Guy Delisle a évoqué une expérience de supervision similaire, en Chine cette fois, dans un album intitulé Shenzhen (L’Association). Ces deux titres ont contribué à bâtir la notoriété du dessinateur, en France d’abord, où il vit, puis au Québec, où il est né.
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