Après la polémique déclenchée par la publication d’un dessin de Plantu mettant en cause la CGT, le journal Le Monde prend fait et cause pour son dessinateur. Dans un article « Les intouchables » consacré à cette affaire, le médiateur du journal, Pascal Galinier, cite les témoignages de soutien :
Nathalie Nougarède, directrice du Monde : « Un dessin peut peut-être choquer, heuter, des sensibilités. Mais sa publication relève d’un principe que nous entendons défendre avec vigueur : l’indépendance éditoriale absolue, cela passe aussi par l’humour. Il est important que Le Monde offre à ses lecteurs la liberté de ton et l’indépendance d’esprit qui sont les caractéristiques et les valeurs du dessinateur de presse. »
Xavier Gorce, dessinateur des Indégivrables : « Quand on fait râler les cons, c’est que le dessin est bon ».
Matthieu Tracol, lecteur, enseignant-chercheur à la Sorbonne et à l’université d’Artois (Nord – Pas-de-Calais) : « Une démocratie digne de ce nom ne doit pas se soucier du talent du caricaturiste, et doit même se glorifier de laisser publier des caricatures bêtes et méchantes. Elle doit se féliciter de voir publier des dessins étant une insulte à la fois à l’intelligence et à l’humour, car c’est précisément là la condition pour que d’autres dessins puissent atteindre à l’idéal, à la drôlerie, à la finesse, et finalement toucher juste ».
Plantu également cité déclare : « Quelle chance de pouvoir s’exprimer dans une caricature chaque jour à la « une » du Monde, et quel privilège d’être protégé par des rédacteurs en chef qui donnent leur feu vert au dessin choisi. Le dessin est un excellent moyen pour animer les débats et les opinions. », « Le dessin fait dire des choses qu’on n’aurait pas dites sans avoir vu l’image, et c’est parfait pour le débat »
En illustration, un dessin plus ancien de Plantu sur la CGT, le contentieux n’est pas nouveau.
En illustration, un dessin plus ancien de Plantu sur la CGT, le contentieux n’est pas nouveau.
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