Les dessinateurs de la revue satirique El Jueves ont dénoncé le 5 juin la censure de leur dernier numéro avec en couverture le roi Juan Carlos coiffant son fils d’une couronne remplie d’excréments. Dans la version sortie en kiosque, la caricature a disparu.
C’est une institution depuis 1977 : la revue satirique El Jueves (Le jeudi) "paraît le mercredi". C'est même son slogan. Cette semaine, le magazine qui mêle critique politique, information et humour est exceptionnellement sorti en kiosque jeudi. Ce retard, annoncé à l'avance aux lecteurs, laissait présager des changements de dernière minute pour traiter avec irrévérence l’actualité espagnole du moment : l’abdication du roi.
Il y a quelques jours, la revue avait publié sur son site Web la couverture de son prochain numéro : un dessin de Juan Carlos coiffant le futur roi Felipe d’une couronne remplie d’excréments. Largement relayée sur les réseaux sociaux, la couronne malodorante – symbole des affaires et de la mauvaise cote de popularité qui mine la famille royale – a disparu de la version imprimée du magazine. Depuis, au sein de la rédaction, les démissions se succèdent. Les dessinateurs de la revue dénoncent la censure de la direction.
Interrogée par le journal en ligne El Diario, la rédaction du Jueves réfute avoir reçu des pressions pour retirer la couverture. « Nous avons essayé de modifier la une à l’annonce de l’abdication du monarque mais nous n’avons pas eu le temps », se défend-on. La version polémique de la revue n’a même jamais été imprimée, explique-t-on, en précisant que les pages intérieures traitent bien du départ du roi.
Des collaborateurs de la rédaction assurent au contraire qu’il n’y a eu aucun problème de délai : 60 000 exemplaires de la caricature qui crée la polémique ont bien été imprimés… avant d’être envoyés au pilon. Le compte Twitter officiel de El Jueves semble donner raisons aux dessinateurs démissionnaires. Il y a quelques jours, on pouvait y lire : « Avant l’abdication du roi, nous cherchions une blague pour la couverture sur Pablo Iglesias ». Finalement, c’est bien le visage de ce nouveau leader de la gauche radical qui se retrouve en couverture.
Du côté de la couronne, on nie également toute pression. Le palais royal a même assuré ne pas avoir eu connaissance de l’existence de la caricature. Depuis la création du magazine, la famille royale est une des cibles favorite de El Jueves. En 2007, la justice espagnole avait ordonné la saisie d’un numéro dont le dessin de couverture représentait le prince Felipe et son épouse en pleins ébats sexuels. La condamnation n’avait pas pu être effective, les exemplaires s’étant déjà écoulés en kiosque.
Il y a quelques jours, la revue avait publié sur son site Web la couverture de son prochain numéro : un dessin de Juan Carlos coiffant le futur roi Felipe d’une couronne remplie d’excréments. Largement relayée sur les réseaux sociaux, la couronne malodorante – symbole des affaires et de la mauvaise cote de popularité qui mine la famille royale – a disparu de la version imprimée du magazine. Depuis, au sein de la rédaction, les démissions se succèdent. Les dessinateurs de la revue dénoncent la censure de la direction.
Interrogée par le journal en ligne El Diario, la rédaction du Jueves réfute avoir reçu des pressions pour retirer la couverture. « Nous avons essayé de modifier la une à l’annonce de l’abdication du monarque mais nous n’avons pas eu le temps », se défend-on. La version polémique de la revue n’a même jamais été imprimée, explique-t-on, en précisant que les pages intérieures traitent bien du départ du roi.
Des collaborateurs de la rédaction assurent au contraire qu’il n’y a eu aucun problème de délai : 60 000 exemplaires de la caricature qui crée la polémique ont bien été imprimés… avant d’être envoyés au pilon. Le compte Twitter officiel de El Jueves semble donner raisons aux dessinateurs démissionnaires. Il y a quelques jours, on pouvait y lire : « Avant l’abdication du roi, nous cherchions une blague pour la couverture sur Pablo Iglesias ». Finalement, c’est bien le visage de ce nouveau leader de la gauche radical qui se retrouve en couverture.
Du côté de la couronne, on nie également toute pression. Le palais royal a même assuré ne pas avoir eu connaissance de l’existence de la caricature. Depuis la création du magazine, la famille royale est une des cibles favorite de El Jueves. En 2007, la justice espagnole avait ordonné la saisie d’un numéro dont le dessin de couverture représentait le prince Felipe et son épouse en pleins ébats sexuels. La condamnation n’avait pas pu être effective, les exemplaires s’étant déjà écoulés en kiosque.
Il n'y a plus aucunes traces de la couverture polémique sur le site du Jueves. Sur les réseaux sociaux, les internautes déçus, apostrophent en masse la direction : "Comment faire de la satire quand on s'autocensure ?"
Le journal madrilène El Mundo s’indigne comme les autres de la censure qui frappe El Jueves. Pourtant, il est lui aussi visé par les accusations de ses concurrents. Le quotidien en ligne Publico relate la suspension sans solde pour un mois de plusieurs journalistes de la rédaction de El Mundo. Leur faute : avoir dénoncé publiquement dans leurs propres colonnes la censure d'un article sur certaines amitiés troubles du roi.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire