lundi 15 décembre 2014

Philippe Geluck : « Le Chat, c'est un peu moi »

À l'émission « Plus on est de fous, plus on lit! » sur le site de ICI Radio-Canada Première.


« Le Chat, c'est mon double. Je suis le Dr Frankenstein et lui est ma créature. On est un peu les siamois du gag », raconte le bédéiste belge Philippe Geluck depuis nos studios de Bruxelles. Pendant 30 ans, le Chat a sévi presque tous les jours dans le journal belge Le Soir. Depuis un an, le caustique félin se réserve pour ses albums, ses expositions et son application mobile, sans rien perdre de sa lucidité, à l'image de son auteur.

Philippe Geluck s'autorise à dire tout. Une liberté qui n'a pas changé depuis le début de sa carrière. « C'est monstrueux ce qui se passe. Les océans vont déborder. L'argent est roi. Il y a un très beau proverbe amérindien qui dit : “Quand les rivières seront polluées, quand le sol sera empoisonné, quand l'air sera rendu irrespirable, l'homme se rendra compte que l'argent ne se mange pas.” »

C'est justement quand il s'emporte sur l'époque dans laquelle on vit qu'on perçoit le mieux que le Chat est le double de Philippe Geluck. « L'homme est une sale bête. L'homme est un crétin fini. Il n'a pas progressé d'un iota depuis des millénaires. Il continue à se taper sur la gueule. Je suis résolument choqué par l'attitude de l'homme. Voilà. »


Le Chat passe à table
Philippe Geluck
Casterman
octobre 2014

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