Deux hommes "se sont approchés en voiture" du Curtis Culwell Center de Garland, alors que s'achevait un concours de caricatures de Mahomet et ont "ouvert le feu" contre un officier de sécurité de la ville, indique un communiqué de la ville de Garland posté sur Facebook.
Deux policiers du SWAT, l'équivalent du GIGN français, ont alors répliqué et ont abattu les deux hommes. Le communiqué de ville précise que les blessures de l'officier de sécurité ne mettent pas sa vie en danger.
D'après la police locale, la fusillade n'a duré que quelques secondes.
La plupart des personnes qui assistaient au concours étaient à l'intérieur quand les tirs se sont produits. Elles n'ont pas réalisé ce qui se passait jusqu'à ce que la police pénètre dans le bâtiment et conseille à tous de rester à l'intérieur en raison d'une fusillade.
Les commerces environnants, comme le grand centre commercial Wallmart, ont été évacués, de même que le centre culturel où se déroulait l'événement.
En quoi consistait ce rassemblement ?
Le concours de caricatures organisé par l'association "American Freedom Defense Initiative", connue pour ses positions anti-islamistes, était présenté comme un événement pour la "liberté d'expression" auquel avait été invité 300 personnes dont l'homme politique néerlandais Geert Wilders.
L'organisation, qui avait pris possession du centre culturel Curtis-Culwell de Garland, promettait un prix de 10.000 dollars (près de 9.000 euros) pour le meilleur dessin représentant le prophète Mahomet.
Dans un courriel à l'AFP, Geert Wilders s'est déclaré "choqué" et a dénoncé une "atteinte aux libertés de tous". Précisant être "en sûreté", il a indiqué qu'il "venait de parler pendant une demi-heure des caricatures, de l'islam et de la liberté d'expression et venait de quitter les locaux". "J'espère que l'officier de sécurité va bien", a-t-il ajouté.
Geert Wilders, célèbre pour ses diatribes anti-islam, avait auparavant commenté l'incident sur Twitter : "Tirs à Garland, au concours de caricatures de Mahomet pour la liberté d'expression. Je viens juste de quitter le bâtiment #garlandshooting".
Il a également remercié "les héros du SWAT" qui sont intervenus pour tuer les deux hommes armés.
La présidente de l'association, Pamella Geller, est réputée aux Etats-Unis pour ses positions anti-islam.
"Ce terrible incident montre à quel point une conférence sur la liberté d'expression est importante", a déclaré à la Fox l'organisatrice.
"Le monde musulman doit arrêter d'imposer sa sauvagerie sur le monde non-musulman et laïc. C'est l'heure de se tenir debout", avait-elle lâché avant la tenue de ce concours.
Qui sont les deux assaillants ?
Les autorités n'ont, pour l'heure, pas dévoilé l'identité des deux hommes abattus. La police de Garland estime que leur véhicule pourrait contenir des explosifs et une équipe de démineurs est sur place.
"Je n'ai aucune idée de qui ils sont, si ce n'est qu'ils sont morts et dans la rue", a déclaré un porte-parole de la police de Garland.
Selon SITE, l'organisation qui s'est spécialisée dans la surveillance des sites djihadistes, un homme se revendiquant du groupe Etat Islamique (EI) a affirmé sur Twitter que l'attaque avait été perpétrée par deux sympathisants de l'organisation djihadiste.
Dans une série de tweets datés du 3 mai, l'homme nommé "Abu Hussain AlBritani", qui est, selon SITE, le nom du djihadiste britannique de l'EI Junaid Hussain, affirme que "deux de nos frères ont ouvert le feu contre l'exposition artistique du prophète Mahomet au Texas". "Ils pensaient qu'ils étaient à l'abri des soldats de l'Etat islamique au Texas", ajoute-t-il.
Il avait auparavant retweeté ce qui paraît être un message de revendication des assaillants se qualifiant de "moudjahidines".
Deux responsables policiers ont déclaré à ABC que les autorités vont s'appliquer au cours des 12 prochaines heures à déterminer qui l'identité des suspects morts. Le FBI est déjà sur place et doit lancer une vérification des antécédents des deux individus.
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