lundi 15 juin 2015

« Deuxième Génération », le film d'animation


Le dessinateur Michel Kichka a lancé, il y a quelques semaines, une campagne Kickstarter pour financer une adaptation de sa bande dessinée Deuxième Génération, ce que je n'ai pas dit à mon père au cinéma.


Sous la forme d'une bande dessinée, l'artiste nous raconte sa relation avec son père, Henri, le seul survivant de l'Holocauste dans sa famille. La narration, conduite du point de vue du fils, montre que l'expérience d'Auschwitz du père a affecté de manière significative les vies personnelles de chaque membre de la famille après-guerre, tout comme dans la vie familiale, l'éducation des enfants, les repas et la célébration des vacances.
Après la guerre de 40 à 45, Henri, qui fût déporté à Auschwitz, est un des rares survivants de l'holocauste. Il rentre chez lui, se marie et a quatre enfants. Il est incapable de parler de sa déportation. Les enfants se moquent de lui gentiment. Ils ont des points d'interrogation sur leur père, pensant par exemple que le numéro de déporté est son numéro de téléphone, que la carte qu'il a accrochée au mur désignant tous les camps nazis... est un grand voyage d'aventure... 

En fait comment pourraient-ils comprendre l'incompréhension totale. Brusquement après le Procès Eichmann, le père retourne à Auschwitz avec des étudiants, il a décidé que cette horreur doit se savoir pour ne plus jamais recommencer. Il s'adonne totalement à cette mission qu'il considère indispensable pour les futures générations... Cela lui prendra tout son temps et il délaissera souvent ses enfants qui lui reprocheront ses trop grandes absences... Mais les enfants grandiront et finiront à leur tour par comprendre et partager la nécessité de son témoignage capital.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire