Un croquis explicite de Plantu, publié le 22 mars 2010 sur le site du dessinateur et repris le 3 avril suivant par Le Monde Magazine, n'avait pas du tout plu à l'Alliance générale contre le racisme et le respect de l'identité française et chrétienne, l'Agrif. Cette association proche des catholiques intégristes avait donc attaqué le dessinateur de presse.
Mais elle a été déboutée jeudi par la cour d'appel de Paris de ses demandes d'indemnités. Le tribunal a également rejeté la demande de dommages et intérêts réclamée cette fois par le caricaturiste à l'Agrif pour "poursuites abusives". Christian Charrière-Bournazel, l'avocat de Plantu, avait accusé l'association de vouloir "introduire dans le code pénal le délit de blasphème".
La défense de Plantu.
Mais elle a été déboutée jeudi par la cour d'appel de Paris de ses demandes d'indemnités. Le tribunal a également rejeté la demande de dommages et intérêts réclamée cette fois par le caricaturiste à l'Agrif pour "poursuites abusives". Christian Charrière-Bournazel, l'avocat de Plantu, avait accusé l'association de vouloir "introduire dans le code pénal le délit de blasphème".
La défense de Plantu.
Par ce dessin, Plantu voulait dénoncer le silence de la haute hiérarchie catholique. Lors de l'audience en appel le 16 avril dernier le dessinateur attitré du Monde avait d'ailleurs expliqué qu'il "défendait les catholiques". "Les enfants qui sont violés, ils sont catholiques", avait-il déclaré. L'Agrif avait estimé au contraire que ce dessin constituait une "provocation à la haine ou à la violence" envers les catholiques.
Alors que l'avocat de l'association avait dénoncé "un réflexe pavlovien", expliquant que "dès qu'on entend curé, on entend pédophile" et dénonçant une "obsession", Plantu avait affirmé se battre "sur tous les combats".
Alors que l'avocat de l'association avait dénoncé "un réflexe pavlovien", expliquant que "dès qu'on entend curé, on entend pédophile" et dénonçant une "obsession", Plantu avait affirmé se battre "sur tous les combats".
"Quand les curés dérapent, c'est mon affaire, mais bouffer du curé, non", avait assuré le dessinateur, qui travaille au Monde depuis "43 ans".
En rappelant l'attentat contre Charlie Hebdo, le dessinateur en a profité pour relever que les caricaturistes étaient de plus en plus ciblés. "Dans une même semaine, je suis traité d'antichrétien, islamophobe, antisémite, antiféministe", a-t-il déploré.
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