L'artiste et auteur de bandes dessinées Christian Quesnel vient de passer trois ans à adapter un scénario intitulé Une bonne année pour les olives, un texte inédit de Claude Jutra.
Depuis le scandale qui a éclaté cette semaine, l'artiste de l'Outaouais est aux prises avec un grand questionnement : publier ou ne pas publier?
« Si je le sortais maintenant, le livre serait mort-né. Je suis encore en train de réfléchir si on va sortir le livre ou pas », avoue d'emblée Christian Quesnel.
Achevé depuis mai 2015, le livre devait initialement être publié à l'hiver 2016. Les éditeurs et le diffuseur ont ensuite pris la décision de le lancer à l'automne 2016, pour souligner le 30e anniversaire de la mort de Jutra.
À la suite des allégations et du témoignage d'une présumée victime du cinéaste, l'auteur se demande ce qui peut être fait de son livre de 188 pages. Chose certaine, il est convaincu que l'oeuvre ne peut plus être présentée telle quelle et qu'un grand travail devra accompagner la publication si on en vient à cette étape.
Les débuts du projet
Achevé depuis mai 2015, le livre devait initialement être publié à l'hiver 2016. Les éditeurs et le diffuseur ont ensuite pris la décision de le lancer à l'automne 2016, pour souligner le 30e anniversaire de la mort de Jutra.
À la suite des allégations et du témoignage d'une présumée victime du cinéaste, l'auteur se demande ce qui peut être fait de son livre de 188 pages. Chose certaine, il est convaincu que l'oeuvre ne peut plus être présentée telle quelle et qu'un grand travail devra accompagner la publication si on en vient à cette étape.
Les débuts du projet
Le scénario Une bonne année pour les olives raconte l'histoire de François Hébert, un chauffeur de taxi excentrique, père de cinq filles, qui est obsédé par l'idée d'avoir un fils.
C'est à ce moment que l'artiste a entrepris les recherches nécessaires dans le fonds Claude-Jutra aux archives de l'UQAM, qui comprend lettres, photos et dessins originaux de Jutra.
N'ayant pas tous les détails de la distribution au début du projet de bande dessinée, en 2012, Christian Quesnel a décidé de donner le rôle principal à Claude Jutra.
« C'est la meilleure oeuvre que j'ai faite, esthétiquement parlant. C'est une oeuvre importante pour moi, c'est sûr que j'aimerais la sortir : c'est un jalon dans ma carrière. Cependant, je ne veux pas profiter de la situation, parce qu'il y a des victimes là-dedans. C'est vraiment à eux qu'il faut penser d'abord et avant tout », explique Christian Quesnel.
Séparer l'artiste de l'oeuvre?
N'ayant pas tous les détails de la distribution au début du projet de bande dessinée, en 2012, Christian Quesnel a décidé de donner le rôle principal à Claude Jutra.
« C'est la meilleure oeuvre que j'ai faite, esthétiquement parlant. C'est une oeuvre importante pour moi, c'est sûr que j'aimerais la sortir : c'est un jalon dans ma carrière. Cependant, je ne veux pas profiter de la situation, parce qu'il y a des victimes là-dedans. C'est vraiment à eux qu'il faut penser d'abord et avant tout », explique Christian Quesnel.
Séparer l'artiste de l'oeuvre?
La grande question à laquelle réfléchit Christian Quesnel est celle de la vie d'une oeuvre en soi : est-elle liée étroitement à son créateur ou a-t-elle une existence indépendante?
« Il y a une question d'ego là-dedans, mais l'ego doit être mis de côté. Autant les sentiments par rapport à mon oeuvre que les sentiments par rapport à toute cette affaire doivent être mis de côté. On doit regarder ça le plus froidement possible, et il n'y a que le temps qui va nous permettre de faire ça », soutient-il.
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