Son image avait été réalisée quelques instants après l’assassinat de l’ambassadeur russe à Ankara, Alexeï Karlov, par un policier turc, le 19 décembre 2016.
Immortalisant un meurtre prémédité, elle avait été visionnée 18 millions de fois dans les heures qui ont suivi l’assassinat.
“Témoignage de la haine de notre époque”
“C’était une décision très, très difficile, mais en fin de compte, nous avons eu le sentiment que l’image de l’année était une image explosive qui témoignait vraiment de la haine de notre époque”, a commenté Mary F. Calvert, membre du jury, citée dans le communiqué officiel.
“C’était une décision très, très difficile, mais en fin de compte, nous avons eu le sentiment que l’image de l’année était une image explosive qui témoignait vraiment de la haine de notre époque”, a commenté Mary F. Calvert, membre du jury, citée dans le communiqué officiel.
“Cette image de la terreur n’aurait jamais dû devenir la photo de l’année”, écrit-il, tout en saluant “le sang-froid, la bravoure et la compétence” du photographe.
“Une photo moralement problématique”
C’est la troisième fois que l’image d’un assassinat remporte ce prix, la plus célèbre étant celle du meurtre d’un suspect vietcong, prise par Eddie Adams en 1968, rappelle Stuart Franklin.
La photo d’Ozbilici est, sans conteste, percutante. Pourtant, alors que j’étais absolument d’accord pour lui décerner le prix de la catégorie informations générales – qu’il a également remporté – j’étais fermement opposé à ce qu’elle devienne la photo de l’année.
“Une photo moralement problématique”
C’est la troisième fois que l’image d’un assassinat remporte ce prix, la plus célèbre étant celle du meurtre d’un suspect vietcong, prise par Eddie Adams en 1968, rappelle Stuart Franklin.
La photo d’Ozbilici est, sans conteste, percutante. Pourtant, alors que j’étais absolument d’accord pour lui décerner le prix de la catégorie informations générales – qu’il a également remporté – j’étais fermement opposé à ce qu’elle devienne la photo de l’année.
Mes arguments ont perdu de justesse. J’ai voté contre. Désolé, Burhan.
C’est la photographie d’un meurtre, d’un meurtrier et d’une victime, les deux présents sur la même image. Moralement, la publication de cette photo est aussi problématique à publier qu’une décapitation terroriste.”
Pour le président du jury, ce cliché “renforce l’alliance entre le martyre et la publicité”.
Pour le président du jury, ce cliché “renforce l’alliance entre le martyre et la publicité”.
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