Sur le site du Soleil.
Le projet télé Québec Rock — Offenbach vs Corbeau était déjà sur les rails lorsque Michel Giguère a accepté de «sauter dans le train».
En parallèle des tournages et du montage, l’auteur s’est retrouvé avec plus de 120 dessins entre les mains.Des œuvres signées Christian Quesnel, qui ont servi à illustrer la série… mais qui avaient aussi le potentiel de se transformer en livre.
Sortie au printemps dernier, la série Québec Rock — Offenbach vs. Corbeau a fait jaser dans les médias.
Notamment parce qu’elle abordait de front la vieille rivalité entre les légendaires groupes Offenbach et Corbeau, mais également grâce à ses intervenants et aux illustrations de Christian Quesnel.
En quelques semaines, Christian Quesnel a ainsi dessiné des dizaines d’aquarelles à la fois «réalistes» et «oniriques»: des portraits, des étapes marquantes dans l’histoire des deux groupes ou encore des scènes plus intimes de la vie des musiciens.
Bref, des moments qui faisaient à la fois écho aux propos des personnes interviewées et qui incarnaient des faits biographiques bien documentés.
Lorsque l’idée de faire un livre avec ces illustrations a germé pour de bon dans la tête du bédéiste et du réalisateur, ceux-ci se sont alors tournés vers Michel Giguère, qui a accepté de relever le défi.
Sa mission? Composer le texte qui accompagnerait les images de Christian Quesnel.
Si le récit Québec Rock est bel et bien basé sur la série du même nom, Michel Giguère précise toutefois qu’il s’agit avant tout d’un récit, et non pas d’un ouvrage documentaire.
Le médiateur culturel bien connu dans le monde de la bande dessinée s’est retrouvé avec plus de 120 dessins entre les mains.
Du matériel riche où il a retrouvé des personnages colorés à l’ego bien prononcé ainsi que des péripéties incroyables…
En d’autres mots, tous les éléments clés pour écrire un bon livre.
«Il y a beaucoup de matière dramaturgique: évidemment, la mort de Gerry qui est dramatique ou encore sa réconciliation avec Marjo à travers la chanson Les yeux du cœur…
Ce sont des faits réels, mais c’est une sacrée histoire», souligne Michel Giguère au bout du fil, un sourire dans la voix.
Le médiateur culturel bien connu dans le monde de la bande dessinée s’est retrouvé avec plus de 120 dessins entre les mains.
Du matériel riche où il a retrouvé des personnages colorés à l’ego bien prononcé ainsi que des péripéties incroyables…
En d’autres mots, tous les éléments clés pour écrire un bon livre.
«Il y a beaucoup de matière dramaturgique: évidemment, la mort de Gerry qui est dramatique ou encore sa réconciliation avec Marjo à travers la chanson Les yeux du cœur…
Ce sont des faits réels, mais c’est une sacrée histoire», souligne Michel Giguère au bout du fil, un sourire dans la voix.
Gerry, Marjo et tous les autres
En entrevue au Soleil, l’auteur en convient: ce sont Gerry Boulet et Marjo qui trônent sur la couverture du livre, mais l’ouvrage va bien au-delà des deux vedettes et de leur rivalité.
Québec Rock met entre autres en lumière les musiciens qui ont fait partie des deux formations, comme Pierre Harel, Johnny Gravel, Roger «Wèzo» Belval, Breen LeBœuf, ou d’autres qui les ont côtoyés.
Pour Michel Giguère, l’ouvrage a d’ailleurs de quoi rappeler de bons souvenirs à ceux qui ont connu l’époque des années 70 et 80.
Et ce, sans que les plus jeunes soient en reste.
«Le livre rend bien les moments marquants dans l’histoire de la musique au Québec.
Quand Offenbach remplit pour la première fois le Forum, il n’y avait que les anglophones qui faisaient ça.
Les francophones n’étaient bons que pour des premières parties. Offenbach a cassé le plafond de verre.
«Le livre rend bien les moments marquants dans l’histoire de la musique au Québec.
Quand Offenbach remplit pour la première fois le Forum, il n’y avait que les anglophones qui faisaient ça.
Les francophones n’étaient bons que pour des premières parties. Offenbach a cassé le plafond de verre.
« […] Au début de leur carrière, la messe des morts à l’oratoire Saint-Joseph, l’idée folle de Harel, ça n’a peut-être pas rejoint un aussi gros public [que le Forum] mais c’est rester dans les annales», rappelle-t-il.
«J’espère que les jeunes vont comprendre pourquoi les vieux vibrent en se commémorant tous ces souvenirs. C’était une sacrée époque.»
— Michel Giguère
Le spectacle de Corbeau au Pigeonnier dans le cadre du Festival d’été de Québec 1983, durant la grève des policiers, a aussi de quoi marquer l’histoire.
«Corbeau n’a pas juste rempli le Pigeonnier, ils ont rempli la Haute-Ville.
C’était plein et les gens continuaient d’affluer. Le groupe était immensément populaire à cette époque-là. […]
Quand on observe les photos d’archives, on voit les édifices de six étages, face au Pigeonnier, remplis de jeunes qui sont montés sur les toits.
Et moi, j’étais quelque part sur ces toits», se souvient Michel Giguère.
La transition de Québec Rock, entre la télévision et la littérature, s’est faite rondement, assure Michel Giguère.
Et ce, même si créer un texte autour d’une histoire déjà illustrée n’est pas le cycle naturel des choses.
«J’avais 120 dessins et je devais raconter une histoire.
«J’avais 120 dessins et je devais raconter une histoire.
Quand j’écoutais la série, il n’y avait pas de narrateur. Je devais donc trouver une voix», partage l’auteur, passionné par la musique.
La narration de l’ouvrage s’affirme ainsi dans un ton qui lui est propre et teinte la lecture du livre, tout en lui donnant une certaine distance par rapport à la série originale.
La narration de l’ouvrage s’affirme ainsi dans un ton qui lui est propre et teinte la lecture du livre, tout en lui donnant une certaine distance par rapport à la série originale.
Québec Rock — Offenbach vs. Corbeau
Michel Giguère, Christian Quesnel
Préface de Félix Rose
Libre Expression
144 pages
32,95 $ISBN: 9782764816424 (2764816421)
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