mercredi 30 novembre 2022

Alerte Bolivie – Abecor

Sur le site de Cartooning for Peace.


Le dessinateur de presse Abecor de nouveau victime de menaces de mort sur les réseaux sociaux. Son journal, Pagina Siete est également visé.

Comme le rappelle le journal Pagina Siete, cela fait plus de cinq fois que le dessinateur de presse fait l’objet de menaces de morts depuis avril 2020

Et cette fois-ci, les menaces évoquent également sa famille.


Le dessinateur et sa famille ont été la cible de menaces via des messages privés sur Facebook entre le 12 et le 18 novembre. 

L’artiste et le journal ont rendu les messages publics :

« Je vais tuer ta famille, salaud, prends soin de toi », peut-on lire dans l’un des nombreux messages privés du compte de Felipe Contreras Quispe.

Le même compte, qui ne publie plus depuis juillet 2021, est à l’origine de l’envoi de nombreux messages similaires à Pagina Siete :

« Abecor, fils de p… »

« Abecor je vais te tuer je vais tuer ta famille et tu iras en prison pour racisme. »


« Fils de p… le gouvernement doit fermer Página 7 », a-t-il publié le 27 avril 2022. 

« Nous allons tuer vos familles si vous ne fermez pas Página 7 », a-t-il averti en juillet dernier.

Plus tôt, il écrivait : « Je vais te tuer Abecor, je vais violer tes filles et toutes les p…. de la Página 7, je vais les violer ».

Des menaces d’une rare violence dont le dessinateur n’explique pas l’origine, condamnées dans la presse et par de nombreuses organisations, au rang desquelles le syndicat national des journalistes de Bolivie (ANPB) et le syndicat des journalistes de La Paz (APLP) mais qui n’ont pas mené à une réaction des autorités boliviennes à ce jour malgré plusieurs prises de contact du journal.

Déjà suite aux menaces de mort reçues ces dernières années, le dessinateur avait envoyé des courriers « aux ministres du gouvernement Arturo Murillo (2020) et Eduardo del Castillo, mais n’avait jamais reçu de réponse » comme le rappelle Pagina Siete. Cette fois-ci, afin d’obtenir des réponses et de créer un précédent, le journal déposera une plainte auprès du Procureur général de la République cette semaine.

Cartooning for Peace s’associe au concert de condamnations et en appelle à une action ferme et rapide des autorités, pour qu’une enquête soit conduite dans les plus brefs délais et que cessent définitivement les menaces de mort à l’encontre du dessinateur et des membres de Pagina Siete. 

Alors que ce 2 novembre nous célébrions la journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre les journalistes, l’UNESCO rappelait que « l’impunité cause des dommages aux sociétés entières en dissimulant de graves violations des droits de l’homme, de la corruption et de la criminalité. »

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