samedi 5 avril 2025

Brad Holland (1943-2025)

Sur la page Facebook de Michel Lagarde.


Un géant de l’illustration ne se réveillera plus jamais, Brad Holland vient de nous quitter, après une opération risquée, une exposition devait avoir lieu très prochainement à Paris où j’aurais espéré pouvoir le saluer.

En hommage un texte de Christian Rosset piqué sur son blog Diacritik et écrit à l’occasion de la sortie de ses premiers dessins en Noir et Blanc aux Cahiers dessinés parue en octobre 2021:


« Né en 1943 dans l’Ohio, Holland est un dessinateur très reconnu aux USA, notamment à New-York où il vit depuis plus d’un demi-siècle. 
Il a publié dans les plus grand journaux et magazines américains, du New York Times au Washington Post, de Playboy au New Yorker, en passant par Esquire ou Vanity Fair. 
Ayant pratiqué la peinture, il s’est vite senti plus proche de Diego Rivera et des “fresquistes” que de Jackson Pollock ou d’Ad Reinhardt. 
Son dessin est volontiers noir, traité par hachures “à la manière des gravures anciennes”.
Dégageant une force certaine, il est rarement drôle, du moins au premier degré, tout en manifestant certaines humeurs, la bile noire bien entendu, mais pas seulement. 
On songe parfois à Topor, pour citer un de ses contemporains. 
Géant endormi est introduit par un entretien avec l’auteur, mené par Callisto Mc Nulty, qui retrace son parcours, prenant acte à chaque étape de ce qui lui a donné sens : ce qui l’a conduit là où il se trouve, plus que jamais veilleur dans un monde qui ne cesse de s’assombrir. 
Il raconte : “Un jour, j’ai peint un tableau montrant de petits chiens qui montent des escaliers. 
J’ai eu cette idée quand j’ai divorcé : je devais me rendre au Palais de justice, un vieux bâtiment avec de grandes colonnes de marbre plutôt délabrées. 
J’ai essayé de l’imaginer dans deux ou trois cents ans – un peu comme ces ruines que l’on peut voir à Rome. 
Et j’ai pensé à des chiens qui gambaderaient dans ce qui avait été autrefois le bâtiment administratif d’une grande ville. […] 
Entre-temps, on m’a confié la réalisation de la couverture d’un livre intitulé Outside the Dog Museum. 
Je n’avais pas lu le livre, mais je leur ai proposé mon idée de dessin, et mes commanditaires ont aussitôt accepté. 
” Comme certains surréalistes, la frontière entre rêve et réalité est tracée en pointillés. 
Holland constate d’ailleurs que “La réalité me rattrape toujours. 
Même les éléments irréels qui parsèment mes dessins s’inspirent de personnes que je connais. […] 
Très tôt, j’ai compris qu’on pouvait utiliser une situation foncièrement comique, voire grotesque, et la transformer en quelque chose de vraisemblable, sans être forcément réaliste.”

 


Amin Dada




Vous pouvez en découvrir plus de ses oeuvres sur mon compte Pinterest.



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