«Ce sera l'histoire de Montréal en accéléré et en noir et blanc, de 1642 à 2016, a expliqué hier le bédéiste lors d'une présentation aux médias. Ça va se passer très vite, la pédale sur le gaz, sans paroles et très slapstick. On suivra l'évolution de la ville à travers les marques et les lieux.»
Les 12 cases de format horizontal, créées d'abord dans une taille «normale», seront agrandies en haute définition sur des bâches, puis accrochées dans différents lieux du Plateau Mont-Royal. «Nous sommes en train de trouver les endroits où on pourra les installer», a précisé hier l'éditeur de Michel Rabagliati à La Pastèque, Frédéric Gauthier, à l'origine de ce projet qui servira du même coup à souligner les 20 ans de la maison.
Un livret sera à la disposition des promeneurs qui voudront suivre l'histoire «pour tous» - «Il n'y aura pas de sexe là-dedans!» -, racontée par Michel Rabagliati. «On vise un parcours d'environ 50 minutes à pied», souligne Frédéric Gauthier. «Le punch est mieux d'être bon à la fin!», dit en rigolant le bédéiste à ses côtés.
«Dès que Frédéric nous a présenté l'idée, nous l'avons aimée, a dit hier le commissaire adjoint aux célébrations du 375e anniversaire, Serge Postigo. C'est un projet qui met l'emphase sur l'histoire, mais aussi qui met en valeur la créativité de la ville. Ça répond à notre visée de créer des ponts.»
Et qui lui donnera aussi beaucoup de visibilité, puisque avant Montréal, la BD géante sera présentée à Toronto et à Lyon, au printemps et à l'été 2017.
Michel Rabagliati est officiellement «en pause» de Paul et travaille en ce moment sur un «hors série», qui sera en fait une BD autobiographique. «Ce sera plus proche de moi, de la vie d'un homme de 50 ans séparé depuis quatre ans. Ce ne sera pas le personnage de Paul, il me ressemblera davantage, il aura le nez plus rond...»
«Pour ceux qui pensaient que j'étais autobiographique dans Paul, je peux l'être pas mal plus encore!»
Encore dans l'écriture de son scénario - «C'est embryonnaire, il est beaucoup trop tôt pour commencer à dessiner» -, Michel Rabagliati envisage déjà que ce roman graphique sera «assez long». «Ça pourrait peut-être même être en deux tomes.» Il vise une publication dans deux ou trois ans, son «temps normal» de travail pour un livre.
«J'avais vraiment besoin d'un projet plus personnel. Je vais raconter ce que j'ai à raconter, ce ne sera pas pour les enfants, mais c'est sûr qu'il y aura encore de l'humour et de l'autodérision. Mais tout ça ne veut pas dire que Paul ne reviendra plus jamais.»
Quant à Paul à Montréal, «une série de 12 sketchs qui seront comme de grandes illustrations», Michel Rabagliati fait comme d'habitude une recherche historique et iconographique exhaustive, pour que chaque détail soit aussi exact que possible.
«C'est dull cette partie-là! Mais comme il y aura une poursuite et que le personnage se promènera dans le temps, c'est le décor qui changera. Et je ne veux surtout pas faire de gaffes historiques!»
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire