Guillaume Barazzone ne décolère pas. «C’est inacceptable et déplorable, s’emporte le conseiller administratif, photos à l’appui. On ne sait pas encore s’il s’agit d’un acte de vandalisme bête et méchant ou d’une action préméditée. Mais en tout état de cause, c’est l’ensemble de la population genevoise qui est punie.»
Parmi les œuvres défigurées, deux dessins de Chappatte, un dessin de Mix & Remix, une œuvre du français Jiho, un dessin de Kroll ou encore un dessin de Hermann. «Cet acte de vandalisme est hautement symbolique, poursuit le magistrat. Cette exposition, c’est la célébration de la liberté de la presse et de la liberté tout court». Et le futur maire de Genève d’inviter la Fondation «Cartooning for peace» à porter plainte, «puisque nous ne pouvons pas le faire nous-même, la Ville n’étant pas propriétaire des panneaux vandalisés».
Penses-tu qu'ils vont désormais nous porter attention? |
Présentée jusqu’à la fin du mois sur l’emblématique quai Wilson, l’exposition s’inscrit dans le cadre du Prix international du dessinateur de presse. Lequel avait été remis la semaine passée par l’ancien secrétaire général des Nations Unies, Kofi Annan, et par Guillaume Barazzone au Kényan Gado et au Malaysien Zunar.
Vice-président de la Fondation «Cartooning for peace» et dessinateur au Temps, Patrick Chappatte ne cache pas sa déception: «Les œuvres touchées faisaient partie de la section «climat» de l’exposition. Je doute donc qu’il s’agisse d’un acte politique ou doté du moindre sens. Ce sont probablement des gens qui se sont défoulés.»
Et d’ajouter, amusé: «En plus ils ont fait preuve de très mauvais goût, vu la qualité des dessins touchés! J’espère que ces dessins pourront être remplacés ou réparés dans les plus brefs délais.»
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