lundi 27 juin 2016

Manfred Deix 1949-2016

Sur le site du Spiegel Online.


Considéré comme l'un des plus importants chroniqueur satirique de son pays, le caricaturiste autrichien Manfred Deix est mort samedi à l'âge de 67 ans. 

Deix était connu au-delà des frontières de l'Autriche. Ses personnages représentatifs étaient connus sous le nom de Deixfiguren, un terme qui s'est même retrouvé dans le dictionnaire. Ils sont définis comme la «représentation déformée ridicule d'un être humain».



Deix est né le 22 février 1949 à St. Pölten en Autriche. À onze ans, il avait sa propre série de bande dessinée hebdomadaire dans le Niederösterreichischen Kirchenzeitung. Dès 1965, il étudie en éducation à l'Institut des arts graphiques à Vienne puis s'inscrit à l'Académie des Beaux-Arts Schillerplatz, également à Vienne.

Dans les années soixante-dix, il publie ses premiers dessins dans les magazines Profil, Trend, et plus tard dans Stern et Spiegel. Pour les éditeurs et rédacteurs en chef, par contre, ses livraisons en retard étaient notoires.



La publication du livre Cartoons, en 1980, constitue la première anthologie de Deix. Il y en a eu d'autres, comme Der dicke Deix, ou Der goldene Deix et Der heilige Deix. Présentement, on peut voir une sélection de ses dessins dans l'exposition Forever Deix! au Karikaturmuseum de Krems.

Deix a été impitoyable, même envers lui-même. Il se décrit ainsi: «Le dessin, la fumée, l'alcool.» Depuis les années quatre-vingt il a dû composer avec des problèmes de santé. Au cours des dernières années, ceux-ci ont reporté à plus tard un projet de livre après une attaque en 2014.

«D'abord et avant tout, il était un caricaturiste politique, mais il comptait certainement parmi les grands artistes de l'Autriche», selon Gusenbauer.




MISE À JOUR



Krems, Autriche, automne 2001-L'automne dernier, une «Maison de la caricature» construite par l'architecte viennois Gustav Peichl -aussi connu comme le caricaturiste Ironimus- a ouvert ses portes à Krems, une petite ville sur le Danube, à une heure en voiture de Vienne. Le toit du musée est inspiré par le paysage alpin et est surmonté d'un chapeau pointu. En dessous, sur la façade du bâtiment, deux fenêtres simulent un regard perplexe et un feu rouge, le nez d'un clown.



Communément connu sous le nom «Musée Manfred Deix» parce que, bien que le rez-de-chaussée est ouvert à des expositions temporaires, l'étage supérieur est consacré entièrement aux œuvres du plus célèbre dessinateur en Autriche, connu pour sa représentation impitoyable de ses compatriotes. Les autrichiens, comme Deix aime à les dépeindre, sont des variations sur leur ascendance paysanne, farcis par la prospérité moderne et dessinés avec des regards simplets.

(un court article écrit pour WittyWorld en mars 2002)

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