« Emily Carr et amis » |
Le sculpteur de renommée internationale Joe Fafard est décédé le 16 mars 2019, dans sa résidence de Lumsden, entouré de sa famille et de ses proches.
Selon sa conjointe, Alyce Hamon, « Joe est parti comme il a vécu, simplement, sans prétention, en toute sérénité, avec une étincelle dans les yeux, mais surtout avec l’amour des siens. »
Artiste reconnu au niveau national et international, Joe est né de parents Canadiens-français dans la petite communauté agricole de St Marthe en Saskatchewan.
Artiste reconnu au niveau national et international, Joe est né de parents Canadiens-français dans la petite communauté agricole de St Marthe en Saskatchewan.
Il a fait ses études à l’Université du Manitoba (Baccalauréat en beaux arts en 1966) et à l’Université de l’État de Pennsylvanie (Maîtrise en beaux arts en 1968).
Ensuite, il est allé à l’Université de la Saskatchewan de 1968 à 1974 et devint instructeur à l’Université de la Californie dans la ville de Davis de 1980 à 1981.
“Je ne peux pas mettre le doigt sur ce qui me pousse à faire ce que je fais, mais je continue à le faire quand même. C’est une belle façon de vivre et de gagner sa vie. Cela me rend très heureux ”.
“Je ne peux pas mettre le doigt sur ce qui me pousse à faire ce que je fais, mais je continue à le faire quand même. C’est une belle façon de vivre et de gagner sa vie. Cela me rend très heureux ”.
On peut voir une grande variété de ses oeuvres dans des galeries et des musées à travers le Canada, mais également autour du monde, comme par exemple aux États-Unis, en Grande-Bretagne, en France et au Japon.
Artiste avant-gardiste, Joe Fafard était reconnu de tous pour ses remarquables contributions enrichissantes dans le domaine des arts, qui ont augmenté le profile de la Saskatchewan et le Canada à l’échelle nationale.
Au début des années 70, la plupart de ses sculptures étaient faites en argile.
À partir de 1985, il opte pour le bronze comme principal matériau de travail. Il fonda d’ailleurs sa propre fonderie à Pense.
Sa perspicacité et son humour font partie intégrante de ses personnages, que ce soit les voisins, les animaux de ferme et les artistes célèbres qu’il a apprit à connaître et à respecter en pratiquant son art.
Ses sculptures de bronze sont exposées à travers tout le Canada, et les vaches sont devenues une de ses signatures.
Il a siégé sur le conseil d'administration de l'Association des artistes de la Saskatchewan lors de sa fondation en 1990.
En 2012, il a fait partie d'une délégation en tournée au Québec à l'occasion du centenaire de la création de l'Association franco-culturelle de la Saskatchewan.
En 1990, Joe a signé une douzaine de caricatures pour le journal l’Eau vive sous le nom Bô Tort.
Il avait fait le choix de prendre un nom d’emprunt pour se donner une plus grande liberté dans l’expression de ses opinions.
La guerre du Golfe, l'Eau vive, 15 novembre 1990. |
Il n’était d’ailleurs pas très tendre avec le premier ministre saskatchewannais de l’époque Grant Devine.
Le directeur de l’Eau vive d’alors, Jean-Pierre Picard, garde un bon souvenir de cette collaboration.
« J’étais surpris qu’un artiste de cette envergure accepte sans hésiter cette invitation à collaborer au journal. Nos rencontres hebdomadaires pour discuter du sujet de la caricature étaient un rituel agréable, autour d’une bière. Nos échanges m’ont fait découvrir un homme chaleureux, plein d’humour et de sagesse. »
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