Chacune des pages regorge de clins d’œil aux politiciens bien sûr, mais aussi à̀ monsieur et madame Tout-Le-Monde, à nos anges gardiens, aux aînés, ados et tout-petits, à nos amis les bêtes et... à̀ un certain coronavirus.
Avec 20 esquisses inédites et huit pages supplémentaires, cette nouvelle édition prouve une fois de plus qu’avec son humour mordant et son humanisme lucide, André-Philippe Côté compte parmi les plus grands.Au point que le prestigieux journal français Le Monde a choisi le dessin de la couverture de cet album pour illustrer un dossier sur le virus.
AJOUT
Normand Provencher dans Le Droit
André-Philippe Côté: puis arriva un certain virus...En cette année pas comme les autres, André-Philippe Côté n’a pas eu à chercher longtemps le fil directeur du 23e recueil de ses meilleures caricatures de l’année. Un certain virus, le confinement, les masques, la distanciation, la courbe (à aplatir) du Dr Arruda, la planète entière mise sur pause, tout cela a d’abord constitué pour lui un exercice imposé avant de se transformer en une inépuisable source d’inspiration.
Une fois le choc encaissé de constater que la COVID-19 allait faire partie de nos vies pendant un bon moment, le collègue en a allégrement tiré profit pour le plus grand plaisir de ses fans qui avaient besoin d’un peu de légèreté dans ce contexte anxiogène. Un «immense terrain de jeux» s’est offert à lui.
«Au début, j’ai trouvé ça toffe, c’était toujours le même sujet, avoue-t-il. J’avais l’impression de tourner en rond. Finalement, à la longue, après avoir compris le phénomène, c’est devenu plus facile.
Une fois le choc encaissé de constater que la COVID-19 allait faire partie de nos vies pendant un bon moment, le collègue en a allégrement tiré profit pour le plus grand plaisir de ses fans qui avaient besoin d’un peu de légèreté dans ce contexte anxiogène. Un «immense terrain de jeux» s’est offert à lui.
«Au début, j’ai trouvé ça toffe, c’était toujours le même sujet, avoue-t-il. J’avais l’impression de tourner en rond. Finalement, à la longue, après avoir compris le phénomène, c’est devenu plus facile.
Le sujet est tellement vaste. La société est touchée par la COVID dans toutes ses dimensions sociales, politiques, médicales, culturelles, économiques, sportives. Pour un caricaturiste, ça donne énormément de prises.»
Des dessins voyageurs
Au fil du temps, l’inspiration n’a jamais faibli à force d’observer l’impact du virus sur la vie de tout un chacun, même sur les... p’tites bêtes.
Ici et là, ses caricatures en témoignent. L’ado qui dit à sa mère qu’il est «écœuré de jouer aux jeux vidéo» et la dame d’aller acheter un billet de 6/49.
Un sans-abri qui se demande, puisqu’il n’y a plus personne dans les rues pour lui donner l’aumône, s’il ne va pas «faire faillite, calvasse!»
Un chien en laisse qui lance à son maître : «Tss, tss. Deux mètres!».
Un rat qui prévient un autre de ne pas toucher à un masque jeté à la poubelle «parce que c’est plein de microbes».
Une de ses œuvres, montrant le Petit prince de Saint-Exupéry sur sa planète transformée en coronavirus et demandant à un scientifique de lui dessiner un vaccin, a même paru en couverture d’un dossier du quotidien français Le Monde sur la pandémie.
Une de ses œuvres, montrant le Petit prince de Saint-Exupéry sur sa planète transformée en coronavirus et demandant à un scientifique de lui dessiner un vaccin, a même paru en couverture d’un dossier du quotidien français Le Monde sur la pandémie.
Deux autres de ses dessins ont également été publiés à la une de Courrier international en cette année où la Terre est devenue plus que jamais le fameux village global prophétisé par Marshall McLuhan.
«Alors qu’on ne peut pas voyager, mes dessins, eux, voyagent plus qu’avant, c’est drôle...»
Besoin de rire
Puisque le climat social en prend pour son rhume, chacun isolé dans son coin, les gens ont plus que jamais besoin d’humour, croit-il. Une auteure et psychologue française, Corrine Cosseron, n’a-t-elle pas déjà écrit que «l’optimiste rit pour oublier et que le pessimiste oublie de rire»?
«Au début de la pandémie, j’étais hésitant. Je me demandais si je n’allais pas froisser du monde. Je me suis vite rendu compte, avec les commentaires reçus, que les gens avaient besoin de rire, de s’aérer l’esprit, de ventiler. L’humour, c’est comme si on ouvrait des fenêtres dans son cerveau.»
Le recueil De tous les... Côté 2020 rappelle aussi qu’il y a eu une vie avant vous savez quoi.
Besoin de rire
Puisque le climat social en prend pour son rhume, chacun isolé dans son coin, les gens ont plus que jamais besoin d’humour, croit-il. Une auteure et psychologue française, Corrine Cosseron, n’a-t-elle pas déjà écrit que «l’optimiste rit pour oublier et que le pessimiste oublie de rire»?
«Au début de la pandémie, j’étais hésitant. Je me demandais si je n’allais pas froisser du monde. Je me suis vite rendu compte, avec les commentaires reçus, que les gens avaient besoin de rire, de s’aérer l’esprit, de ventiler. L’humour, c’est comme si on ouvrait des fenêtres dans son cerveau.»
Le recueil De tous les... Côté 2020 rappelle aussi qu’il y a eu une vie avant vous savez quoi.
Parce que oui, à une autre époque, on a déjà parlé d’environnement, de violence à l’école, d’urgences qui débordent, d’un certain coton ouaté d’une certaine députée.
André-Philippe a cru bon consacrer les premières pages de son livre à ces thèmes à la fois si loin et si près dans nos esprits désormais modelés par la crise sanitaire.
«J’ai décidé de les inclure, de façon chronologique, pour qu’on sente cette coupure très brutale entre deux mondes complètement différents», explique-t-il.
Dure, la distanciation
Pour le reste, André-Philipe vit comme tout le monde son travail en mode confinement, sans trop en souffrir, habitué qu’il est à créer dans la solitude. À l’inverse, il regrette de ne pouvoir serrer ses enfants et petits-enfants dans ses bras. «C’est ça que je trouve le plus dur.»
Regarder les matchs du Canadien lui manque aussi un peu. Les changements apportés au sein de son club préféré lui donnent l’espoir de jours meilleurs lorsque la nouvelle saison se mettra en branle, un jour, on ne sait pas quand.
«J’ai décidé de les inclure, de façon chronologique, pour qu’on sente cette coupure très brutale entre deux mondes complètement différents», explique-t-il.
Dure, la distanciation
Pour le reste, André-Philipe vit comme tout le monde son travail en mode confinement, sans trop en souffrir, habitué qu’il est à créer dans la solitude. À l’inverse, il regrette de ne pouvoir serrer ses enfants et petits-enfants dans ses bras. «C’est ça que je trouve le plus dur.»
Regarder les matchs du Canadien lui manque aussi un peu. Les changements apportés au sein de son club préféré lui donnent l’espoir de jours meilleurs lorsque la nouvelle saison se mettra en branle, un jour, on ne sait pas quand.
Comme le personnage d’une de ses caricatures, il ne souhaite surtout pas avoir à se promener avec un sac de papier brun sur la tête, non par «conscience sociale» à notre époque pandémique, mais pour camoufler sa honte d’être partisan...
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