Les prix Rodolphe Töpffer 2023 / Ville de Genève

Sur le site Événement Genève.

Grâce à son histoire, à son statut de berceau de la bande dessinée, Genève a vécu de près toutes les évolutions de cet art: des dessins accompagnés de petits textes aux vignettes qui quadrillent les pages, pour s’ouvrir ensuite à un art hybride mêlant différents médias, en vogue aujourd’hui. 

En parallèle – et cette évolution-là est la plus récente –, cet art essentiellement masculin a vu des bédéistes féminines – et/ou féministes– imposer leur voix avec brio.

Espace de création ouvert sur les enjeux de société ou les destinées intimes, la BD s’est également laissé apprivoiser par toutes les cultures, pour le plus grand plaisir d’un public de plus en plus nombreux et éclectique.

Genève, ville internationale, ville d’échanges culturels, a su rester ouverte à toutes les innovations, tout en mettant des moyens à la disposition de ses artistes, favorisant ainsi la vitalité de sa scène locale. 

C’est la raison pour laquelle les Prix Töpffer, co-organisés par le canton de Genève et la Ville grâce à l’implication de sa Bibliothèque de Genève, en lien étroit avec les grandes écoles spécialisées, revêtent une importance et une aura qui ne s’est jamais démentie depuis leur création.

En cette fin d’été, le jury s’est donc réuni et a choisi les nommé·e·s 2023 pour le prix qui met en lumière la jeune création et celui attaché à la création genevoise. 

Il a également annoncé le nom de la lauréate du Grand Prix Töpffer qui salue le talent d’une personnalité internationale.

Pour la troisième fois consécutive, ce prix prestigieux revient en effet à une femme. 

L’Israélienne Rutu Modan succède à Catherine Meurisse et Posy Simmonds. 

Les trois albums retenus pour le Prix Töpffer Genève sont Emkla de Peggy Adam, Le Grand Je de Rachel Deville et Naturellement de Yannis La Macchia. 

Quant au Prix Töpffer pour la jeune BD, il verra s’affronter lors du 2e tour du jury Allô Maman Beau Beau de Lisenn Béchir, Les cailloux, ça pousse dans le sol d’Enzo Guillaume et Entrelacs d’Olive Reitz.

Les prix seront remis le 30 novembre à la HEAD, lors d’une soirée festive, en présence des lauréat·e·s et du public. 

Ainsi, une nouvelle fois, Genève fêtera cet art qui a su gagner ses lettres de noblesse et être reconnu comme un art de création; comme un espace de liberté pour les artistes et une source d’inspiration, mais également d’ouverture à d’autres imaginaires ou différentes réalités pour ses lecteurs et ses lectrices.

Sami Kanaan
Conseiller administratif chargé du Département de la culture et de la transition numérique

Thierry Apothéloz
Conseiller d’État chargé du Département de la cohésion sociale