Anouk Ricard Grand Prix d'Angoulême

Sur la page Facebook de Gilles Ciment.

La grande communauté des auteurs réunis en conclave virtuel a élu Anouk Ricard Grand Prix d'Angoulême.

Je salue cette élection d’une grande autrice en publiant ici le beau portrait qu’en avait fait le regretté Nicolas Guerin lorsqu’il réalisait, à mon invitation, cette magnifique galerie de portraits photographiques d’auteurs et autrices pour la Cité internationale de la bande dessinée et de l'image, s’attirant les foudres et les tracasseries du patron de 9eArt+, la société organisatrice du festival, qui fit tout pour empêcher la réalisation de cette « portrait gallery » du neuvième art. 

Car c’est aussi cela, Franck Bondoux : avec la moitié de son budget faramineux financé par les deniers publics, se battre comme un diable pour entraver toutes les actions de l’établissement public de référence présent toute l’année sur le territoire qu’il occupe quatre jours pour son festival de la bande dessinée et du hamburger.

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L’enquête de Lucie Servin dans l'Humanité Magazine secoue le petit monde de la bande dessinée, à la veille du Festival d’Angoulême. 

Qu’une terrible, effarante affaire de viol suivi d’un scandaleux licenciement vienne s’ajouter aux turpitudes du patron de la société 9eArt+ qui organise le festival est sans doute pour beaucoup dans l’émotion nouvelle suscitée par ce dossier. 

On pense surtout à la victime, que nous croyons et que le patron voyou essaie aujourd’hui de discréditer.

Mais je suis toujours étonné de la grande amnésie qui saisit tous les festivaliers dès le lendemain du festival. 

Car les scandales sont nombreux, et se succèdent d’année en année depuis près de de deux décennies. 

Un temps confinés en Charente, mis sous le boisseau (et les lanceurs d’alerte, protestataires et contestataires violemment écartés, j’en sais quelque chose), ils ont commencé à percer notamment avec le rapport de la Chambre régionale des comptes, le livre de Nicolas Finet et Philippe Cryptonique Capart, et surtout l’épais dossier de BLAST, en 2022, qui était très éloquent.