Le président sud-africain Jacob Zuma a abandonné les poursuites contre le journal ayant publié un dessin satirique le montrant en violeur d'une représentation de la Justice.
Le président a retiré sa plainte en justice contre le Sunday Times et le dessinateur Zapiro, qui avait représenté en 2008 le futur président Zuma ouvrant son pantalon pendant que ses partisans maintenaient à terre la Justice aux yeux bandés en s'écriant "Allez-y, patron!".
L'avocat du journal Me Dario Milo s'est félicité de la décision du président Zuma, la qualifiant de "bon augure pour la liberté de la presse".
Une audience était prévue lundi devant le tribunal de Johannesburg.
Il a émis l'espoir qu'il "retirera rapidement les 12 autres affaires touchant les media".
Un communiqué de la présidence a déclaré que le président "avait voulu éviter un précédent qui aurait eu pour effet de limiter la liberté d'expression".
M. Zuma réclamait initialement 5 millions de rands (580.000 dollars) de dommages et intérêts pour préjudice à sa réputation et à sa dignité.
La caricature avait été publiée avant l'investiture de Jacob Zuma et avait déclenché les protestations de ses partisans au moment où il faisait face en justice à des accusations de corruption, abandonnées plus tard.
Le dessinateur, Jonathan Shapiro, qui signe Zapiro, a représenté dimanche dans son dessin la capitulation judiciaire du président.
M. Zuma est montré plaqué au sol avec Zapiro et la Justice sur ses bras et le dessinateur demandant "En avons-nous fini?" en montrant le dessin de 2008 avec un bâton brisé signifiant l'arrêt des poursuites.
L'avocat de M. Zuma a déclaré qu'il paierait au journal la moitié des dépenses du procès, a indiqué le Sunday Times.
En décembre 4.500 délégués de l'ANC, le parti au pouvoir doit voter sur la ré-élection de Zuma à la tête du parti au pouvoir en vue de la prochaine présidentielle.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire