Dessin de Dimitris Georgopalis |
La moitié des caricatures de dessinateurs grecs qui devaient être exposées au Parlement européen à l’occasion du 60ème anniversaire de l’Union européenne, a été interdite.
Les organisateurs de l’exposition dénoncent une censure injustifiée.
« Rire n’est pas une valeur anti-européenne ! » s’insurge le député grec Stélios Kouloglou (GUE-GVN), l’un de ceux qui, avec le député français Patrick Le Hyaric (GUE-GVN), a conçu l’exposition qui devait être présentée au Parlement européen à partir du 25 septembre.
« Rire n’est pas une valeur anti-européenne ! » s’insurge le député grec Stélios Kouloglou (GUE-GVN), l’un de ceux qui, avec le député français Patrick Le Hyaric (GUE-GVN), a conçu l’exposition qui devait être présentée au Parlement européen à partir du 25 septembre.
L’idée était de marquer le 60e anniversaire de l’Union européenne en demandant à des caricaturistes grecs de délivrer en dessins leur vision de l’actualité récente de l’Europe.
En temps de guerre, l'Europe prend toujours soin de ses réfugiés, dessin de Stathis Stavropoulos. |
Tout projet d’exposition dans l’enceinte du Parlement européen est en effet soumis à l’autorisation d’un « questeur », c’est-à-dire d’un ou d’une députée agissant au nom du Parlement.
Sa mission est de vérifier que ce qui est exposé est bien conforme aux « valeurs européennes » et qu’il ne va produire « aucun effet inflammatoire », selon la terminologie en vigueur, c’est-à-dire, provoquer des polémiques entre pays ou groupes politiques, qui pourraient être préjudiciables à l’unité déjà bien mal en point de l’Europe.
Pas politiquement correct
C’est la députée libérale britannique Catherine Bearder, investie de cette fonction de « questeur, » qui vient donc de décréter que douze des caricatures ne répondaient pas aux critères du politiquement correct, selon les normes européennes.
Une interprétation que conteste vigoureusement Stélios Koulouglou qui montre les caricatures recalées.
L'Europe multi-vitesse par Yannis Ioannou |
Celle par exemple, représentant plusieurs chefs d’états européens sur la ligne de départ d’un concours de vitesse, chacun dans sa petite voiture nationale poussive, (Alexis Tsipras est aux rênes d’une carriole tirée par un retraité grec), à côté d’une Angela Merkel en tenue de pilote, au volant d’une puissante Porsche.
C’est pourtant l’argument avancé par Catherine Bearder pour justifier son oukase, quand bien même, au moment où débutera l’exposition, les élections aux Bundestag seront passées.
« Cela montre une image du Parlement européen que les gens détestent, » explique Stélios Koulouglou, « c’est-à-dire des bureaucrates qui décident dans leur coin à l’encontre d’une initiative originale et raisonnable. »
Pour lui, la décision prise par la questeur de l’assemblée européenne est très clairement une mesure de censure.
Il a décidé de faire appel.
Il a décidé de faire appel.
Scandaleux, je fulmine :(
RépondreSupprimer