mercredi 31 janvier 2018

Angoulême 2018: un festival de compliments

Sur le site de La Charente Libre.


Les médias saluent des expos de qualité, un palmarès salué pour son audace. Loin des tensions et des couacs, le 45e festival de la BD qui s’est achevé dimanche a été un grand cru.

Ce 45e festival de la BD qui s'est achevé dimanche restera comme une édition réussie, apaisée, populaire. Une impression partagée par les médias nationaux qui ont largement couvert le «Cannes de la BD», comme le qualifie Mathilde Serrell, la chroniqueuse de France Culture.

«C’était Angoumanga» , ose Le Parisien qui, sur une grosse demi-page, salue un festival «aux allures de Japan Expo avec une large place accordée au manga. Et le public était au rendez-vous».

Le journal rappelle que la France est le deuxième marché du manga au monde après le Japon, avec 15 millions d’exemplaires vendus annuellement.

Il y voit «une volonté d’ouverture, voire de rééquilibrage par rapport à la prédominance historique de la BD franco-belge au festival. Une envie aussi, sans doute, de rajeunir un peu le public.» 

Libération , de son côté, applaudit «un palmarès audacieux», des fauves du festival.

Un palmarès jugé «équilibré» par France Inter. «Il fait la part belle aux femmes, à la jeunesse et à l’humour avec une saga islandaise pleine de souffle, la biographie drôlissime et instructive de Thomas Pesquet, des dessins coquins, une critique humoristique de l’entreprise...»

Le grand retour du western dans les bulles

Diversité et ouverture: La BD et Angoulême sont en prise avec leur époque. 

La preuve, voilà que s’impose une «génération BD décomplexée» , selon les mots du Figaro qui consacré un article de fond aux auteurs trentenaires qui «ont surgi dans le paysage de la bande dessinée sans crier gare et ont pris le pouvoir par leur audace et l’arrogance de leur jeunesse.»

Des auteurs qui ont été élevés dans la littérature, le potache et internet et qui maîtrisent les codes de la création. «Leur éclectisme assumé triomphe cette année au 45e Festival d’Angoulême. Une nouvelle génération désormais incontournable» , constate le quotidien qui a aussi noté à Angoulême l’émergence d’une nouvelle tendance: le grand retour du western.

«Le retour de Blueberry sous la houlette de Christophe Blain et Joann Sfar confirme le retour en grâce du genre dans le neuvième art. (...) Quelle surprise de découvrir en se promenant dans les bulles d’Angoulême, que chaque éditeur exhibe de façon ostentatoire un album de BD western. Histoire de suivre la piste tracée, l’année dernière par le Grand Prix 2017 Hermann

Manga, roman graphique, humour, western... Angoulême est la vitrine d’une BD qui en pleine santé. «À l’heure ou les ventes de livres sont à la peine (- 1 % en 2017) , les ventes d’albums, elles, se portent comme un charme. Selon les chiffres de l’institut GfK, il s’est vendu l’an dernier en France 43 millions de titres, générant ainsi un chiffre d’affaires de 500 millions d’euros» , résument Les Échos.

D’excellents chiffres à nuancer: 2017 fut l’année a vu sortir le 37e album Astérix, surpuissante locomotive pour le secteur. Mais le «+5% de la BD contemporaine» en 2017 a aussi été évoqué hier par Mathilde Serrell dans la matinale de France Culture qui salue un festival d’Angoulême «à la fête ».

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire