Sur le site du Monde.
Le climat continue de se tendre entre la Turquie et la France, alors que le parquet d’Ankara a annoncé, mercredi 28 octobre, l’ouverture d’une enquête contre les dirigeants de Charlie Hebdo à la suite de la publication d’une caricature du président turc, Recep Tayyip Erdogan, en « une » de l’hebdomadaire satirique français.
« Les actions judiciaires et diplomatiques nécessaires seront entreprises contre ladite caricature », avait plus tôt déclaré la direction de la communication de la présidence turque dans un communiqué en français.
L’hebdomadaire français a publié mardi soir sur les réseaux sociaux la « une » de son dernier numéro, sur laquelle s’étale une caricature de M. Erdogan en slip, une canette à la main, qui soulève la robe d’une femme voilée en s’écriant : « Ouuuh ! Le Prophète ! »
Cette représentation peu flatteuse du dirigeant turc a suscité l’ire d’Ankara.
La présidence turque a condamné mercredi avec « la plus grande fermeté » cette « caricature abjecte » qui reflète, selon elle, une « hostilité contre les Turcs et l’islam ».
« Je n’ai pas regardé cette caricature (...) Il est inutile de dire quoi que ce soit au sujet de ces vauriens », a déclaré mercredi matin M. Erdogan lors d’un discours à Ankara.
« Ma colère n’est pas due à l’attaque ignoble contre ma personne, mais aux insultes contre le prophète » Mahomet, a-t-il ajouté.
Crise diplomatique
Cette publication intervient dans un contexte de crise diplomatique entre la Turquie et la France, deux pays membres de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) aux relations mouvementées.
La Turquie reproche au président français, Emmanuel Macron, d’avoir exprimé son soutien à la liberté de caricaturer le prophète Mahomet, lors d’un hommage à Samuel Paty.
Crise diplomatique
Cette publication intervient dans un contexte de crise diplomatique entre la Turquie et la France, deux pays membres de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) aux relations mouvementées.
Lundi, M. Erdogan a ainsi appelé ses concitoyens à boycotter les produits français, quelques jours après le rappel par Paris de son ambassadeur à Ankara en raison de propos du chef d’Etat turc mettant en cause la « santé mentale » de son homologue français.
La Turquie reproche au président français, Emmanuel Macron, d’avoir exprimé son soutien à la liberté de caricaturer le prophète Mahomet, lors d’un hommage à Samuel Paty.
Ce professeur d’histoire-géographie du collège du Bois-d’Aulne, à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), avait été décapité le 16 octobre par un jeune Russe d’origine tchétchène âgé de 18 ans pour avoir montré à ses élèves des caricatures de Mahomet.
Charlie Hebdo avait initialement publié des caricatures du prophète Mahomet en 2006 – comme d’autres journaux européens – pour défendre la liberté de la presse après que leur publication par un quotidien danois eut provoqué la colère de nombreux musulmans.
L’hebdomadaire a été victime en 2015 d’un attentat djihadiste qui a fait 12 morts, dont des journalistes et caricaturistes du journal.
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