lundi 2 mars 2015

Chappatte: « on a franchi une ligne dans le sang » – Le Monde

Entrevue avec Frédéric Potet dans Le Monde.



Un mois après l’attentat perpétré contre Charlie Hebdo, la fusillade de Copenhague – dans laquelle était probablement visé le caricaturiste suédois Lars Vilks – a jeté un effroi supplémentaire dans le petit monde des dessinateurs de presse. Né en 1967 à Karachi, le Suisse Patrick Chappatte est l’un de ses représentants les plus « internationaux » puisqu’il travaille en anglais pour l’International New York Times (ex-International Herald Tribune), en français pour Le Temps (Genève) et en allemand pour l’édition du dimanche de la Neue Zürcher Zeitung (Zurich) - tout ceci depuis Los Angeles où il vit.

Extrait:

Depuis dix ans et l’affaire des caricatures danoises, je suis obsédé par une idée : éviter que le dessin soit utilisé, que les dessinateurs se retrouvent otages – par exemple d’un prétendu conflit de civilisations.
Le dessin est puissant et, l’Histoire l’a montré, quand il est au service d’une propagande, il peut devenir une arme. On l’a vu avec l’usage que les nazis ont fait des caricatures sur les juifs.
Aujourd’hui, le dessin se retrouve au centre d’un conflit attisé par les extrémistes de tous bords. On n’a pas envie de devenir les héros de Marine Le Pen.

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