Après avoir réalisé plus de 15 000 dessins, Roland Pier, premier caricaturiste du Journal de Montréal, s’est éteint le 1er juin, au terme d’un combat de cinq années contre une maladie dégénérative à l’âge de 84 ans.
« Il faisait des dessins et il s’amusait, déjà dans ses cahiers d’école il dessinait ! Il a toujours eu une passion pour cela et c’est devenu son travail par après », raconte Sébastien Pierre, fils de Roland Pier, décédé au CHSLD du Boisé à Sainte-Thérèse où il résidait depuis quatre ans.
Il laisse dans le deuil sa femme, ses trois enfants et ses quatre petits-enfants.
En juin 1964, Le Journal de Montréal imprimait ses premières pages. Et un an plus tard, Roland Pier, qui signait ses œuvres sous le pseudonyme de « R. Pier », y faisait ses premiers croquis. Mais avant de devenir le premier caricaturiste du Journal, il s’adonnait au dessin de cour pour le quotidien.
« Il faisait aussi de la révision et de la mise en page », explique son fils. C’est finalement au début des années 70 qu’il a débuté sa carrière de caricaturiste.
Un homme curieux
Tout au long de ses 36 années au sein du quotidien, il était perçu comme « un monument rassurant et un élément de fraîcheur dans la salle de rédaction », souligne Dany Doucet, rédacteur en chef du Journal de Montréal.
Ce dernier se rappelle notamment que Roland Pierre « arrivait chaque après-midi avec sa valise et ses crayons, finalisait la lecture des journaux, faisait le tour de la rédaction pour parler de toutes sortes de sujets avec un peu tout le monde, puis se penchait sur sa table à dessin ».
Pour Michel Auger, qui l’a côtoyé pendant plus de 15 ans, c’était un « collègue agréable, sympathique avec tout le monde », ainsi qu’un « homme très allumé ».
Il était également « humble et curieux, [avec] un esprit vif, c’est pourquoi il a eu une aussi longue carrière », renchérit M. Doucet.
Suivant l’actualité de très près, Roland Pier s’intéressait autant « aux criminels qu’au petit monde, ce n’était pas juste des caricatures politiques », relate M. Auger.
Pour Stéphane Alarie, adjoint au rédacteur en chef du Journal, « Roland avait cette rare faculté de cerner une situation dans l’actualité en quelques coups de crayon, puis de nous faire à la fois sourire et réfléchir ».
« Il faisait aussi de la révision et de la mise en page », explique son fils. C’est finalement au début des années 70 qu’il a débuté sa carrière de caricaturiste.
Le dessin éditorial le plus connu de Roland a été publié lorsque le deuxième enfant de Pierre Trudeau est né le jour de Noël (tout comme le premier)… |
Un homme curieux
Tout au long de ses 36 années au sein du quotidien, il était perçu comme « un monument rassurant et un élément de fraîcheur dans la salle de rédaction », souligne Dany Doucet, rédacteur en chef du Journal de Montréal.
Ce dernier se rappelle notamment que Roland Pierre « arrivait chaque après-midi avec sa valise et ses crayons, finalisait la lecture des journaux, faisait le tour de la rédaction pour parler de toutes sortes de sujets avec un peu tout le monde, puis se penchait sur sa table à dessin ».
Pour Michel Auger, qui l’a côtoyé pendant plus de 15 ans, c’était un « collègue agréable, sympathique avec tout le monde », ainsi qu’un « homme très allumé ».
Il était également « humble et curieux, [avec] un esprit vif, c’est pourquoi il a eu une aussi longue carrière », renchérit M. Doucet.
Suivant l’actualité de très près, Roland Pier s’intéressait autant « aux criminels qu’au petit monde, ce n’était pas juste des caricatures politiques », relate M. Auger.
Pour Stéphane Alarie, adjoint au rédacteur en chef du Journal, « Roland avait cette rare faculté de cerner une situation dans l’actualité en quelques coups de crayon, puis de nous faire à la fois sourire et réfléchir ».
Un monument
Pour Marc Beaudet, qui a pris le relais de Roland Pier aux caricatures lors de son départ à la retraite en 2001, c’est « son coup de pinceau à l’encre de Chine et son style à la française » qui l’ont marqué.
« Roland Pier, c’est un monument. C’est quelqu’un qu’on ne remplace pas, on ne prend pas la place des grands comme ça », confie-t-il.
Plus de 15 000 dessins
Selon Sébastien Pierre, son père aurait fait plus de 15 000 dessins pour Le Journal. « Il en faisait un chaque jour et le samedi il y en avait trois ou quatre, donc si on calcule sur les trente années, ça en fait beaucoup », explique-t-il.
Environ 2200 de ses œuvres sont conservées au Musée McCord à Montréal dans un fond qui porte le nom de l’artiste.
Pour Marc Beaudet, qui a pris le relais de Roland Pier aux caricatures lors de son départ à la retraite en 2001, c’est « son coup de pinceau à l’encre de Chine et son style à la française » qui l’ont marqué.
« Roland Pier, c’est un monument. C’est quelqu’un qu’on ne remplace pas, on ne prend pas la place des grands comme ça », confie-t-il.
Plus de 15 000 dessins
Selon Sébastien Pierre, son père aurait fait plus de 15 000 dessins pour Le Journal. « Il en faisait un chaque jour et le samedi il y en avait trois ou quatre, donc si on calcule sur les trente années, ça en fait beaucoup », explique-t-il.
Environ 2200 de ses œuvres sont conservées au Musée McCord à Montréal dans un fond qui porte le nom de l’artiste.
« Elles nous ont toutes été offertes par le caricaturiste lui-même », affirme Christian Vachon, chef de la gestion des collections au musée. Plusieurs centaines sont visibles sur le site internet de l’établissement culturel.
« Il ne l’a jamais dit, mais je pense que c’était quand même une fierté pour lui d’envoyer tous ses dessins. Il a écrit l’histoire et les gens peuvent la consulter », conclut son fils.
« Il ne l’a jamais dit, mais je pense que c’était quand même une fierté pour lui d’envoyer tous ses dessins. Il a écrit l’histoire et les gens peuvent la consulter », conclut son fils.
Vous trouverez un portrait complet du dessinateur sur ce blog.
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