mardi 19 avril 2022

Une caricature a fait sourciller dans une école de Gatineau

 Sur le site du Droit.


Une caricature qualifiée d’«inappropriée et de mauvais goût» affichée dans un bulletin interne aurait mal passé auprès d’une partie des membres du personnel d’une école secondaire de Gatineau ces derniers jours. 

Un syndicat y voit un manque de jugement de la part de gestionnaires même si l’objectif était de recourir à l’humour.

Le dessin en question, publié dans l’édition du 11 avril de la communication hebdomadaire L’Île express, de l'école secondaire de L'Île, est titré «les violences scolaires» et montre une enseignante en classe, craie en main, qui demande aux élèves «Qui a lancé son taille-crayon?», alors qu’un couteau a fini sa course planté dans le tableau devant elle.

Selon le Syndicat de l’enseignement de l’Outaouais (SEO), la publication d’une telle caricature n’avait pas sa place, surtout pas dans le contexte actuel.

«Dans le contexte où on vient de traiter abondamment de violence en milieu scolaire, de sa banalisation et du fait qu’une décision du Tribunal administratif du travail vient de donner raison à une enseignante à ce sujet, ç’a eu un écho chez des profs qui l’ont mal pris et nous ont écrit pour nous le mentionner, le dénoncer. 

On voit qu’il y a eu manque de jugement en faisant le choix d’utiliser une telle image. C’est inapproprié, ça démontre qu’il y a une sorte de banalisation de la violence dans les écoles. 

Oui, on a le droit d’utiliser l’humour, mais il y a des sujets moins appropriés, sensibles, qui se prêtent moins à l’angle humoristique», de dire la présidente Suzanne Tremblay.

À son avis, il n’y avait fort probablement pas de mauvaises intentions de la part de la direction de l’école qui a approuvé la publication de l’image, mais elle rappelle que l’on doit se questionner avant de diffuser un contenu au sujet d’un thème aussi sérieux.

Le Centre de services scolaire des Portages-de-l’Outaouais (CSSPO) répond pour sa part que le but n’était pas de banaliser cette réalité, au contraire.

«Agir contre la violence et l’intimidation à l’école est une priorité pour le CSSPO. Toutes les directions d’établissements scolaires veillent à mettre en place et à faire respecter un plan d’action pour comprendre le phénomène de la violence, en détecter les manifestations et intervenir efficacement. 

D’aucune façon, la violence au sein d’un milieu scolaire n’est tolérée ni banalisée», affirme-t-on.


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