Sur le site du Monde.
Le procureur de Paris, Rémy Heitz, a annoncé, lundi 31 août, l’ouverture d’une enquête préliminaire pour « injures à caractère raciste » après la publication dans l’hebdomadaire Valeurs actuelles d’une « politique-fiction » dépeignant la députée (La France insoumise, Paris) Danièle Obono en esclave.
L’article du magazine ultraconservateur a suscité une vague de condamnations unanimes, allant jusqu’au président de la République.
L’enquête a été confiée à la brigade de répression de la délinquance contre la personne, indique M. Heitz dans un communiqué.
Dans ce récit de fiction de sept pages, publié dans le cadre d’une série d’été où des personnalités politiques « voyagent dans les couloirs du temps », la députée La France insoumise de Paris, à la peau noire, « expérimente la responsabilité des Africains dans les horreurs de l’esclavage » au XVIIIe siècle, selon la présentation qu’en fait le magazine.
Des dessins de Danièle Obono, collier de fer au cou, accompagnent ce « roman de l’été ».
« L’extrême droite, odieuse, bête et cruelle »
Dénonçant « une insulte à [ses] ancêtres, sa famille » et « à la République », Danièle Obono avait déclaré « réfléchir » à porter plainte, samedi soir sur BFM-TV.
Cette publication est, selon elle, « une souillure qui ne s’effacera pas », mais surtout « l’aboutissement d’un acharnement médiatique » contre elle.
L’élue demande « des actes ». « Ça fait trois ans qu’on alerte sur le fait qu’il y a un processus de racialisation, de racisme dans ce pays », a-t-elle ajouté.
Dès vendredi, la députée avait évoqué sur Twitter une « merde raciste dans un torchon ».
Dès vendredi, la députée avait évoqué sur Twitter une « merde raciste dans un torchon ».
« L’extrême droite, odieuse, bête et cruelle. Bref, égale à elle-même », avait-elle ajouté.
Le chef de file de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, s’était élevé contre un « harcèlement nauséabond » envers Mme Obono.
Samedi, dans l’après-midi, l’hebdomadaire a publié un communiqué, relayé sur Twitter, présentant ses excuses à la députée.
Samedi, dans l’après-midi, l’hebdomadaire a publié un communiqué, relayé sur Twitter, présentant ses excuses à la députée.
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