samedi 25 janvier 2014

FIBD d'Angoulême: l'état des lieux

Une analyse de Didier Pasamonik dans ActuaBD.




Ce matin, Le Figaro titre : « À quelques jours de son ouverture, le 30 janvier, rien ne va plus au festival du neuvième art. » Madame la ministre, ne serait-il pas temps d’agir ?


Madame la ministre, le Festival d’Angoulême va mal, ce n’est pas nouveau, mais il n’a jamais été aussi moribond. Bien entendu, la société 9eArt+ animée par Frank Bondoux et Marie-Noëlle Bas n’est pas pour rien dans cette déchéance, elle qui, jusqu’en 2017, s’assoit sur un contrat de 10 ans imposé à une association affolée par le licenciement de son précédent directeur général, Jean-Marc Thévenet, à qui l’on reprochait ce que 9eArt+ s’est arrogé sans coup férir : « prendre le pouvoir » sur le Festival International de la bande dessinée d’Angoulême.
Le FIBD a été créé il y a quarante et un ans par une association qui, depuis cette date, est grande consommatrice de fonds publics. C’est une association de collectionneurs et d’amateurs de bande dessinée qui ont eu la chance de voir leur petite kermesse de MJC devenir un événement de dimension internationale. Et disons-le tout net : ils n’ont pas démérité. Les plus grands auteurs de la bande dessinée mondiale se sont rendus dans cette petite terre de Charente, attirés par le cognac mais aussi par la dimension interprofessionnelle de cette manifestation.
Ce sont d’abord les grands auteurs qui ont fait cette manifestation : Hergé, Franquin, Morris, puis Moebius, Tardi, Druillet, Gotlib, Forest, Fred, Wolinski, Goossens et bien d’autres... Ce sont les éditeurs aussi qui, chaque année, organisent sur des stands qui leur coûtent cher, des dédicaces avec des auteurs qu’ils ont souvent invités à leurs frais.
C’est enfin l’état qui, à travers ses différentes entités gouvernementales, régionales et municipales, a financé cette manifestation et qui, mieux, lui a offert des structures permanentes : une Cité de la Bande Dessinée comprenant un Musée de la BD, une Maison des auteurs et un cinéma qui animent la ville toute l’année, au-delà de l’organisation du week-end de la BD. Je n’ai pas le chiffre exact sous les yeux mais c’est en dizaines de millions que se comptent les investissements faits dans ces équipements.

La suite ici.

Quelques photos prises lors de ma visite au Festival l'an dernier:


L'Hôtel de ville d'Angoulême.

La Cité de la Bande Dessinée.

La bibliothèque de la Cité.

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