jeudi 15 octobre 2015

« What a Wonderful World! » de Zep



Sur le site du Figaro.



Le père de Titeuf publie le 14 octobre What a Wonderful World! un ouvrage réunissant ses planches envoyées depuis un an sur son blog éponyme. Il commente quelques-unes de ses perles jubilatoires pour Le Figaro.
Un billet d'humeur graphique, sans idée précise, avec une farouche volonté d'aller dans tous les sens. Depuis maintenant un an, Zep offre au lecteur sous forme de gags via son blog What a Wonderful World! hébergé par Le Monde, un regard sur ce qui l'entoure.

Une œillade sur le monde parfois lointain et souvent si proche. Zep parle aussi bien de Daech que de son petit monde à lui: «Je parle soit de ce qui se passe dans mon atelier, dans ma maison, sous ma fenêtre ou de manière plus large de choses qui se passent autour de nous qui me touchent.», confie le créateur de Titeuf au Figaro.

Aujourd'hui l'auteur a décidé de réunir toutes ces saynètes dans un livre jubilatoire où l'humour bienveillant ainsi que la capacité de rire de soi-même ont droit de cité: «Je ne me sens pas acerbe, le titre n'est pas du tout ironique, je continue à croire que c'est merveilleux d'être un humain et que l'on peut faire des choses bien.»

Zep est hébergé par un site d'actualité qui parfois relaie des choses parfois terribles. Malgré tout, il tient à garder un regard plutôt optimiste sur les choses, en tout cas dénué de tout cynisme, attitude qui pour lui est le principal danger du dessinateur de presse: «À la fin, on se détache des choses. Il y a une mécanique à être drôle et pertinent parfois au détriment de l'humain.»

Et l'auteur d'approfondir: «Je dessine les gens et je leur dis souriez! Je ne pourrais pas être un dessinateur de presse féroce qui choisit de dire qu'il y a des cons et qu'ils sont responsables de tous nos maux. Moi je pense qu'on est tous responsables de ce qui est en train de se passer. Il faut parvenir à assumer cela et à rire de nous-mêmes parce-qu' on est souvent assez pathétiques. C'est une bonne manière de faire évoluer notre monde je pense.»

Ainsi, Daech, les attentats du 7 janvier ou les migrants confinent avec la sexualité des super-héros ou des scènes de la vie quotidienne de notre auteur, qui manie excellemment l'autodérision. S'il tient à montrer toute la haine et la violence desquelles l'homme est capable, c'est en distillant un message d'espoir. Pour Le Figaro, Zep commente trois gags, qui témoignent de la variété des sujets qu'il aborde.

Quel âge ont véritablement nos héros de bande dessinée?


«Ce gag reflète l'esprit plus potache de l'ouvrage. On peut s'amuser aussi de la bande dessinée. Ces personnages font partie de notre quotidien et on les voit toujours dans une même posture. Je trouve très amusant de les détourner. À l'instar des gags sur la sexualité des super-héros qui s'y prêtent bien. What a Wonderful World est un journal, avec des jours où l'on se sent grave et profond et d'autres juste avec l'envie de rigoler. Ici, rien que le plaisir de dessiner Mickey qui ne peut plus croquer du fromage me réjouit.»

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