Créée spécialement pour le Centre permanent du dessin de presse et d’humour de Saint-Just-Le-Martel, dont le Salon a été fondé en 1981, l’exposition "Le journal des présidents", dédiée à l’œuvre de Cabu, est à découvrir jusqu’au 14 août.
Dans la droite ligné de l’ouvrage posthume "Le journal des présidents" paru en mars 2017 (Editions Robert Laffont) pour donner le ton de la campagne présidentielle française, cette exposition, imaginée par Jean-François Pitet, archiviste du fonds Cabu, rassemble environ 120 dessins du caricaturiste et journaliste politique décédé dans l'attentat contre Charlie Hebdo.
Une somme qui ambitionne de faire percevoir, outre l’acuité de cet insatiable croqueur de gueules, "son époustouflante prolixité", explique l'archiviste à l'AFP.
L’épouse de Cabu, né Jean Cabut, Véronique, son unique ayant-droit, souhaite que "son œuvre lui survive et puisse être connue des nouvelles générations, aussi a-t-il semblé naturel de construire avec Saint-Just une exposition spécifique autour du dernier livre de ses dessins".
L’épouse de Cabu, né Jean Cabut, Véronique, son unique ayant-droit, souhaite que "son œuvre lui survive et puisse être connue des nouvelles générations, aussi a-t-il semblé naturel de construire avec Saint-Just une exposition spécifique autour du dernier livre de ses dessins".
D’autant plus naturel, que "Cabu a fait partie des premiers compagnons de route du Salon du dessin de presse de Saint-Just, dès 1983", précise Jean-François Pitet.
- "Un trait, une signature" -
On y découvre toute une vie de dessin évoluant, selon les tendances graphiques et les types de médias, du feutre à la plume, du noir à la couleur, du petit au très grand format.
- "Un trait, une signature" -
On y découvre toute une vie de dessin évoluant, selon les tendances graphiques et les types de médias, du feutre à la plume, du noir à la couleur, du petit au très grand format.
"L’idée était de mettre en avant la diversité de son œuvre, avec comme fil rouge la politique qu’il connaissait sur le bout des doigts tant il était fondamentalement journaliste. Mais cette exposition nous la voulions aussi drôle, percutante et ludique", souligne l'archiviste.
Pour lui, "Cabu avait un trait, une signature et il n’était pas rare, lorsqu’un nouveau visage faisait son apparition sur la scène politique, que les autres dessinateurs attendent de voir comment Cabu allait le croquer pour régler leur crayon sur le sien", évoque-t-il encore.
Le visiteur est accueilli par une reproduction grandeur nature de deux gardes républicains à l’entrée du portail de l’Elysée.
Dans la foulée, il découvre la reproduction géante, sur près de 35 m2, du jeu de l’oie "Comment devenir Sarko 1er?" qu’il avait dessiné pour Le Canard Enchaîné et auquel les visiteurs peuvent jouer aidés de gros dés et de pions.
S’en suit une galerie de portraits officiels de présidents, revus et dessinés par Cabu au fil de sa longue carrière, de René Coty à François Hollande en passant par Charles De Gaulle et Jacques Chirac.
L’exposition rend également hommage aux derniers coups de crayons du dessinateur avec l’un de ses tous derniers dessins montrant François Hollande faisant du patin avec Manuel Valls, daté de janvier 2015.
La sagacité du dessinateur va même jusqu'à pressentir la fulgurante ascension d’Emmanuel Macron, qu’il représentait dès 2014 en hémisphère droite du cerveau de François Hollande.
Autre clin d’œil de l’histoire, l’exposition a exhumé un dessin de 2007 représentant Nicolas Sarkozy se moquant de son Premier ministre François Fillon qu’il traite "d’emploi fictif".
Témoignage plus intime, l’épouse de Cabu a prêté une lettre que lui avait adressée le président Barack Obama après qu’elle eut présenté aux États-Unis le documentaire "Charlie 712".
Cabu: Le journal des présidents
Espace Loup
Du 23 juin au 14 août 2017
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