lundi 5 avril 2021

Marilena Nardi lauréate de la 23e édition de l'Euro-Kartoenale

 Sur le site de Mundiario.


L'artiste italienne Marilena Nardi devient la première femme à remporter le premier prix dans l'histoire du concours biannuel d'humour graphique, auquel 2311 œuvres de 714 dessinateurs de 80 pays ont participé cette année.

Lors d'une cérémonie sans public, en raison des conditions imposées en raison de la pandémie, mais transmise sur Internet, au Centre européen du dessin de presse, situé dans la ville belge de Kruishoutem, le triomphe de Marilena Nardi a été annoncé, lors de la 23e édition du Euro -Kartoenale, dont le thème était «Chances et opportunités», avec un dessin symbolique qui met en valeur le potentiel intellectuel féminin, grâce aux connaissances acquises.

«Les filles apprennent (voir tous les anciens contes de fées) à être gentilles, soumises et belles. Surtout beau ... "

«Avec mon dessin», poursuit-elle, «j'ai essayé d'indiquer une nouvelle façon d'être « belle à l'intérieur », pour elle-même et pas pour les autres. 

D'où l'idée de laisser des talons très hauts, utiles pour montrer le physique plutôt que l'intelligence et avec lesquels les gens marchent peu et mal, au profit d'une plateforme plus articulée, plus solide, celle de l'étude et de la culture. 

Un chemin qui peut être choisi et non imposé. Cela une fois acquis, personne ne peut vous emmener. C'est ce qui vous fait progresser mieux dans la vie et plus longtemps, ce qui vous donne une perspective différente, ce qui élève à tous égards ».

«Lorsque j'aborde les questions du respect des femmes, des enfants et des minorités, je le fais par souci de justice. Voir encore tant d'inégalités et tant de violence dans notre société est intolérable », ajoute-t-elle.

Déjà en 2017, Marilena avait obtenu, parmi ses nombreuses distinctions internationales qui ont déjà près de 60 ans, le prix du meilleur dessin d'humour européen à l'Euro-Kartoenale, et en 2018, elle a reçu la plus haute distinction du World Press Cartoon, avec un dessin en la défense de la liberté d'expression, ce qui a également fait d'elle la première femme à recevoir cette reconnaissance dans les éditions de ce concours mondial. 

À cette occasion, Marilena m'a dit que les trois œuvres qu'elle avait envoyées à cette édition du World Press Cartoon avaient été publiées en dehors de l'Italie et non dans son pays. "La société qui n'autorise pas la satire est une société malade", a-t-elle déclaré.

Marilena Nardi est née à Chiampo, dans le nord de l'Italie, en 1966, dans une famille de combattants antifascistes et de la résistance à l'occupation allemande. 

Elle est actuellement professeur de dessin anatomique et d'illustration à l'Académie des Beaux-Arts de Venise et a remporté plusieurs prix

Elle a collaboré à divers médias italiens tels que Corriere della Sera, Diario, Misfatto, Il Ruvido, Fire et Il Fatto Quotidiano, entre autres. 

Elle publie également dans des médias numériques tels que DosBufones, FanyBlog et autres.

Un autre caricaturiste italien de premier plan, Alessandro Gatto, a été reconnu avec la meilleure entrée dans l'Union européenne, présentant un travail faisant référence à la situation tragique actuelle des migrants qui souhaitent rejoindre le continent, à la recherche d'une vie meilleure.



«Avec le thème de ce concours « Chances et opportunités », déclare Alessandro, j'ai vu dans mon esprit des gens de mon pays contraints de partir il y a des années dans l'espoir d'améliorer leur situation économique précaire. 

J'étais enfant et l'été, quand certains d'entre eux sont revenus, j'ai entendu leurs histoires de pays lointains. Des mots pleins de mélancolie, parfois de réelle souffrance. D'autres fois, heureusement, de satisfaction ».

«L'idée de relier ces voyages - dit-il -, presque toujours par mer, avec les migrations de cétacés, tour à tour toujours à la recherche d'eaux riches en nourriture, m'est venue immédiatement. 

J'ai fais un rapide croquis et suis allé à l'exécution. Avec la liberté que l'art permet d'avoir, j'ai placé toute une famille «à bord d'une baleine» à la recherche de nouvelles opportunités. 

La couleur monochromatique et la sensation de silence lointain, caractéristique des photos d'époque, arrêtent un moment dans une histoire qui malheureusement continue de se répéter aujourd'hui et semble n'avoir pas de fin ».

«Le jugement technico-artistique ne correspond pas à moi, bien sûr, mais aux spectateurs. L'idée d'une composition improbable et surréaliste est l'apanage du dessin animé, elle est utilisée pour capturer le visiteur et l'amener à réfléchir sur le thème proposé », conclut-il.


Le jury international, présidé par Pol Leurs du Luxembourg a décerné le deuxième prix de ce 23e Euro Kartoenale au Polonais Jerzy Gluszek, et le troisième au Turc Muammer Olcay.


Le prix de la meilleure candidature belge a été décerné à Constantin Sunnerberg, et le prix du Centre européen du dessin de presse a été reçu par le Russe Alexander Sergeev.


Des mentions honorables ont également été décernées à Zbigniew Wozniak, de Pologne, Davoud Housmand Taghiabad et Mojtaba Heidarpanah, tous deux d'Iran.














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