vendredi 26 octobre 2012

Expo « Couvertures New Yorker » à la Galerie Martel...



La Galerie Martel, à l'occasion de la sortie du livre de Françoise Mouly "Les dessous du New Yorker" 
vous invite à l'inauguration de l'exposition d'oeuvres originales parues en couverture du "New Yorker"
 et réalisé par Benoît Blitt Brunetti Colombo De Sève Drooker Falconer Juan Kunz 
Loustal Mattotti McCall Meulen Mouly Niemann 
Spiegelman Ulriksen Ware
Exposition du 26 octobre 2012 au 5 janvier 2013














MISE À JOUR

L'article d'Alison Thirion dans Amalgame:


Depuis que je fréquente cette petite galerie à côté de chez moi, j’ai toujours eu de bonnes surprises quant à leur choix d’expositions. Orientée vers le dessin contemporain et plus particulièrement l’illustration ou encore la bédé, la Galerie Martel a accueilli de grands noms du 9e art comme Charles Burns, José Munoz, Crumb ou encore Art Spiegelman. La galerie et son équipe étaient également présents au salon Drawing Now au printemps dernier et ils réitèrent pour la prochaine édition en 2013, ce qui démontre aussi une véritable volonté d’encourager la jeune création.

La galerie est petite, dans une petite rue et pour ceux qui ne connaissent pas il y a donc peu de chance que vous tombiez dessus par hasard, mais promis ça vaut vraiment le détour! Concernant l’expo, qui aura lieu jusqu’au 5 janvier 2013, nous avons eu la chance de pouvoir admirer le travail d’une sélection d’illustrateurs ayant réalisé la couverture du célèbre journal international The New Yorker. Toutes plus intéressantes et jolies les unes que les autres, ces illustrations dressent un panel parfait du talent et de la diversité que l’on peut trouver dans cet hebdomdaire.

Pour l’occasion, 100 portfolios signés et numérotés ont été édités, ceux-ci rassemblant les sérigraphies des artistes. A savoir également si la découverte vous a plu, vous pouvez vous procurer l’affiche de l’exposition pour 3 euros.

Pour votre information, la liste des artistes exposés ainsi que les liens vers leurs créations:
BenoîtBlittBrunettiColombode Sève , DrookerFalconerJuanKunzLoustalMattotti
McCallMeulenMoulyNiemannSpiegelmanSwarteUlriksen et Ware.





Vous pouvez aussi suivre l’actualité de la Galerie Martel sur Facebook.


MISES À JOUR ADDITIONELLES

Un dessin d'Anita Kunz dans Figaro Madame:




Un dessin de Bruce McCall dans les Inrockuptibles:




Françoise Mouly dans Culture 21:



Trois dessins d'Art Spiegelman dans Arts Magazine:




Françoise Mouly dans Paris Match:


La retranscription de l'article de Paris Match (via son site)



Paris Match. Qu’est-ce qui fait une bonne une du “New Yorker” ? 
Françoise Mouly. C’est une couverture qui a une bonne idée, apte à susciter le débat, tout en étant esthétique. Il faut qu’elle vous donne envie de la regarder plus d’une fois.
Sur quels critères écartez-vous certains dessins ? 
C’est toujours dur de refuser ce que propose un artiste. Parfois, je le fais parce que ce n’est pas le bon moment, ou parce qu’il existe une meilleure proposition. D’autres fois, parce que l’idée n’est pas clairement exprimée.
Est-ce qu’on vous a déjà reproché de privilégier votre propre travail au sein de la rédaction ? 
Quand je propose mes idées de dessin, je le fais dans la tradition du journal, en faisant bien attention à les mettre en compétition avec celles des autres. Je ne voudrais pas laisser l’impression que je ne suis pas au service des artistes. Etant mariée à Art Spiegelman, je sais ce qui se passe lorsque je rejette une de ses idées : ça a des conséquences au-delà du temps de la conversation !
Y a-t-il une règle à respecter pour faire la une ?
La qualité distinctive des images publiées, c’est qu’elles n’ont pas de sous-titre. Il n’existe aucun autre magazine de cette ampleur qui fasse autant confiance à l’intelligence de ses lecteurs sans éprouver le besoin de tout leur expliquer.
Avec quelques risques… La couverture qui représentait, en 2008, le candidat Obama et sa femme Michelle en terroristes musulmans n’a-t-elle pas été mal comprise ? 
C’était le débat. On aurait pu dire clairement : c’est une blague, riez. Les lecteurs qui protestaient nous disaient : “Moi, j’ai compris, c’est très clair, mais je m’inquiète pour ma belle-mère…” Notre réponse était : nous ne sous-estimons pas le lecteur, faites de même ! De plus, il y avait alors des insinuations laissant entendre qu’Obama n’était pas vraiment américain. Cette image a agi comme un antidote. Après cette une, il est devenu un véritable candidat.
Inversement, lors du procès O.J. Simpson, en montrant un verre de jus d’orange à moitié vide, n’avez-vous pas manqué d’audace ? 
Dans ce dessin, on se moquait d’abord de nous-mêmes, de toutes ces images passées qui ne voulaient rien dire ! Même si pour William Shawn [rédacteur en chef de 1952 à 1987] les couvertures devaient avant tout être décoratives, et le contrepoids à ce qu’il appelait “les unes d’hurluberlu” des marchands de journaux.
Cette position “olympienne” ne fait-elle pas encore débat ? 
Oui. Quand j’ai été appelée par Tina Brown, en 1992, la mission était d’ailleurs de rajeunir le titre. Le journal s’était un peu endormi sur ses lauriers, oubliant que, en croquant en 1925 le dandy Eustace Tilley, Rea Irvin se moquait du vieux célibataire qui regardait de haut un papillon. Mais, au fil des années, le dandy étant devenu la mascotte du “New Yorker”, il a été pris au premier degré et les gens se sont identifiés à lui. Désormais, il y a un retour aux sources et on peut prendre plus de risques avec des dessins humoristiques.
Avec le recul, quelles sont les meilleures unes ? Celles qui passent l’épreuve du temps ou celles qui ont fait scandale ? 
Je ne cherche pas à avoir de modèle. Ce qui me permet de retourner avec enthousiasme au travail chaque semaine, c’est que le lecteur ne sait pas s’il découvrira un dessin intemporel ou, au contraire, traitant du sujet de la semaine. C’est un énorme privilège ! Notre mission, c’est de dire quelque chose de pertinent, que ce soit sur la mode ou la politique. Nos images reflètent cette diversité d’opinions. Un dessin de Sempé peut avoir le même poids qu’un poème que nous publions ou qu’une histoire de John Updike !Point final

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