Après les attentats du 7 janvier, il a repris ses carnets de croquis pour une formidable séance de psychanalyse dessinée Si Dieu existe, qui serre le coeur et noie les yeux.
Extrait:
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Ce n'est pas normal que nous ayons une jeunesse d'origine musulmane qui, après trois générations, continue à dire qu'un jour elle rentrera au pays. Que nous ayons des Français d'origine juive qui ont tellement peur qu'ils envisagent de quitter le pays. Nous avons une population française qui voudrait se fiche complètement de la religion, et à qui on remet la religion dans leur vie matin, midi et soir.
Les seules personnes qui me comprennent, dans le livre, ce sont les Algériens qui ont vécu le GIA (Groupe islamique armé, organisation terroriste qui a semé la terreur en Algérie de 1992 à 1999, Ndlr), il y a vingt ans. Au début, ils ont minimisé la montée de l'islamisme et après il y a eu 300 000 morts.
Il faut avoir le coeur pur. Ne jamais sombrer dans le racisme, ne jamais vouloir humilier une population et à la fois rester vigilant vis-à-vis des personnes qui veulent transformer la religion en quelque chose de politique. On m'a éduqué en m'expliquant que la religion était de l'ordre de l'intime. La religion ne doit pas intervenir dans l'espace public, expliquer comment on va s'habiller, comment on doit manger.
Je suis beaucoup intervenu dans des universités, j'ai parlé à beaucoup d'étudiants. Des jeunes gens d'origine maghrébine m'ont demandé si on avait le droit de ne pas être Charlie. Je leur ai demandé: «Peut-on tuer quelqu'un pour un dessin?» Tout le monde a répondu non. A partir de là, tout le monde peut avoir son opinion, être Charlie ou non. Il est important d'expliquer à la jeunesse que l'on a le droit de ne pas être d'accord.
Son blog « Si Dieu existe » sur le site du Huffington Post
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