Un hebdomadaire sans pub, financé par ses abonnés, l'Ebdo est un nouveau venu dans le paysage des médias. Thierry Mandon, son patron, l'a présenté au micro de Philippe Vandel.
Après six mois de travail, Thierry Mandon, est "content de cet accouchement". Le directeur de l'Ebdo, le nouvel hebdomadaire sur papier disponible en kiosque dès le vendredi 12 janvier 2018, est venu présenter au micro de Philippe Vandel vendredi, ce nouveau titre dans le paysage de la presse française.
Un "Ebdo" sans publicité. Si le premier numéro met en avant une enquête sur les dessous juridiques de la SNCF, c'est le modèle économique qui surprend le plus dans ce nouveau magazine : il ne contient aucune publicité.
Un choix que Thierry Mandon explique en partie comme un retour aux sources de la profession : "le journalisme a commencé sans publicité, avec des journalistes qui faisaient leur boulot et qui vendaient leur journaux eux-mêmes, au milieu de leurs lecteurs."
Selon lui, "la publicité induit une dérive sociologique, en cherchant les catégories socio-professionnelles supérieures, et la presse meurt aujourd'hui de ne s'adresser qu'aux mêmes : des Parisiens, très cultivés et très informés. Au contraire, avec l'Ebdo, nous voulons réinvestir la couche moyenne."
90.000 lecteurs pour être viable. Au-delà de ce choix du "zéro publicité", c'est la question de la survie économique du journal qui se pose. "Il nous faut beaucoup de lecteurs, 90.000 par an."
90.000 lecteurs pour être viable. Au-delà de ce choix du "zéro publicité", c'est la question de la survie économique du journal qui se pose. "Il nous faut beaucoup de lecteurs, 90.000 par an."
Un objectif qui semble à la portée du magazine, puisque "c'est deux fois moins que les grands magazines hebdomadaires, donc c'est jouable", rappelle Thierry Mandon. Avant même son premier tirage, le magazine comptait déjà 8.000 pré-abonnés, grâce à une plate-forme sur Internet.
Un soutien primordial. Le soutien est bel et bien ce qui a permis à l'Ebdo de voir le jour, d'ailleurs le magazine s'est en partie financé par le crowdfouding, le financement participatif.
Un soutien primordial. Le soutien est bel et bien ce qui a permis à l'Ebdo de voir le jour, d'ailleurs le magazine s'est en partie financé par le crowdfouding, le financement participatif.
Le projet a ainsi battu tous les records dans la catégorie "presse" et "est deuxième en France", selon Thierry Mandon.
Autre spécificité, il est possible de choisir son tarif d’abonnement selon ses revenus, entre cinq et vingt euros par mois. "C'est une stratégie de la valeur responsable" explique le directeur de l'Ebdo.
"Le principe est de demander aux gens la valeur qu'ils attribuent au journal. A 20 euros par mois, c'est un bienfaiteur, si le lecteur donne 15 euros pas de problème, 10 euros c'est un peu juste pour nous. Et puis si un lecteur donne cinq euros... on peut ne pas avoir d'argent et avoir envie de se cultiver et nous sommes ravis de le compter parmi nos abonnés."
"Une information libre et indépendante". Mais le cœur de l'Ebdo reste l'information. Chaque numéro a son enquête fouillée, qui s'étale sur plusieurs mois.
"Une information libre et indépendante". Mais le cœur de l'Ebdo reste l'information. Chaque numéro a son enquête fouillée, qui s'étale sur plusieurs mois.
Pour le premier numéro, l'équipe du magazine s'est penchée sur les ressorts juridiques de la SNCF, et notamment sur "le contrôle de la presse par Guillaume Pepy" - la SNCF étant l'un des principaux annonceurs de France.
D'où l'importance de ne pas intégrer de publicité : "Avec de la publicité, jamais on aurait pu sortir cette enquête sur la SNCF, une information libre et indépendante est utile."
MISE À JOUR
"Affaire Hulot" : "Le Canard Enchaîné" se paie "Ebdo" sur le site Pure Médias.
MISE À JOUR
"Affaire Hulot" : "Le Canard Enchaîné" se paie "Ebdo" sur le site Pure Médias.
Dessin de Cambon sur la page Facebook de Urtikan.net |
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