jeudi 28 novembre 2019

Le dessin de presse comme droit fondamental

Sur le site du Dessin de presse comme droit fondamental.


Depuis 2017, des dessinateurs de presse professionnels de tous pays et de toutes sensibilités se sont regroupés autour d’un vaste projet : faire reconnaître à l’échelle internationale le dessin de presse comme un droit fondamental.

Pourquoi vouloir faire du dessin de presse un droit fondamental alors que la liberté d’expression en générale est déjà reconnue comme telle ?

Parce que le dessin de presse a comme spécificités :

  • d’une part, d’user du langage de l’image (évidence) – et l’image a toujours été scandaleuse (cf l’histoire de la peinture et les nombreux interdits ayant porté ou portant sur la représentation) ;
  • d’autre part, d’être sur la tonalité de l’humour, l’irrévérence, l’ironie, la critique…

L’usage du dessin comme outil critique lapidaire des pouvoirs quels qu’ils soient et de leurs abus est donc un « baromètre précis de l’état d’une démocratie » (Plantu).

Une déclaration a ainsi été élaborée, et signée à ce jour par plus de 200 dessinateurs internationaux professionnels parmi les plus reconnus.

Cette déclaration a été portée et solennellement proclamée par Xavier Gorce à Addis-Abeba le 3 mai 2019 (journée mondiale de la liberté de la presse), à l’issue d’une table ronde organisée par Cartooning for Peace lors de la conférence internationale du World Press Freedom Day 2019, organisée à cette occasion par l’UNESCO, le Gouvernement de la République démocratique fédérale d’Éthiopie et l’Union Africaine, en présence notamment de 26 dessinateurs du monde entier.

À l’issue de sa proclamation, la déclaration a été publiquement remise à M. Moez Chackchouk, Sous-Directeur général pour la Communication et l’Information à l’UNESCO, à Mme Audrey Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO ainsi qu’à M. Thomas Kwesi Quartey, Vice -président de la Commission de l’Union Africaine.

La première victoire de cette démarche est la citation à 5 reprises du dessin de presse (cartooning) par M. Kwesi Quartey dans son allocution de clôture et la présence des même termes dans le texte de la déclaration finale de l’UNESCO du WPFD 2019.

Nous souhaitons maintenant aller plus loin : les dessinateurs invitent les États membres de l’UNESCO à relayer cette déclaration pour qu’elle devienne un engagement pour tous les pays.

En parallèle et pour donner encore plus de poids à la démarche, un vaste appel à signature est également adressé à tous les dessinateurs, tous les organes de presse, toutes les associations de défense de la liberté d’expression, tous les acteurs du journalisme et du dessin de presse.

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