mercredi 7 octobre 2020

Expo « Catherine Meurisse: la vie en dessin »

 Sur le site de France Inter.


Après Claire Bretécher en 2015, et Riad Sattouf en 2018, la Bibliothèque publique d'information du Centre Pompidou (BPI) rend hommage à Catherine Meurisse

D’abord présentée au Festival de la BD d’Angoulême en janvier 2020, l’exposition consacrée à la dessinatrice arrive à Paris dans une version légèrement remaniée.

À l'entrée de l'exposition, le dessin pas si naïf d'une petite fille en tenue d'aérobic sur un cahier d'école, vous accueille. C'est le premier dessin, et autoportrait, de Catherine Meurisse. Elle a cinq ans. Déjà un impérieux souci du réalisme transparaît.

Plus loin parmi ses dessins d'illustration pour la littérature jeunesse, celui d’un petit garçon qui découvre le plaisir jubilatoire de la lecture au milieu d’une quasi-ménagerie. C’est Fabrice Nicolino, enfant, dans Ma Tata Thérèse (Sarbacane).

Dans la partie consacrée à Charlie Hebdo, puis à dans celle consacrée aux Grands Espaces (2018), des dessins d’arbres somptueux, de nature, ou d'agriculteurs se déploient.

 


Plus loin, des kakémonos reproduisent les peintures élégantes tirées d'un spectacle dessiné de Catherine Meurisse avec la danseuse DD Dorviller. Souci de la précision, littérature, peinture et nature… Ces quatre images résument presque à elles seules l’œuvre de la dessinatrice - il ne manque que l’humour.

Catherine Meurisse est une grande artiste

L’autrice de La Légereté est une très grande artiste. Outre son humour, son trait et son regard acérés inspirés par les plus grands (Sempé, Ungerer, Quentin Blake… mais aussi le méconnu Georges Beuville que l’exposition met en lumière), la dessinatrice sait manier les divers temps du récit.

Ses dessins de presse dans Charlie Hebdo pendant dix ans (2005-2015), et ses illustrations pour Les Echos ou, plus récemment, Zadig, le prouvent, elle maîtrise le temps ultra court. 

Mais Catherine Meurisse sait aussi se servir du temps long de la narration avec ses romans graphiques comme La Légereté ou, plus récemment, Les Grands Espaces.

Très intéressante aussi et visible à la BPI, la capacité de l’autrice à parler de littérature (Mes hommes de lettres), de peinture (Delacroix), à raconter des histoires drôles ou imaginaires et, en même temps, à savoir se recentrer sur elle-même avec ses deux dernières BD autobiographiques. 

 
Autre marque de sa polyvalence : si elle sait jouer du crayon et du feutre, ses derniers travaux comme Delacroix, ou ses peintures japonaises issues de sa résidence à la Villa Kujoyama en 2018 montrent que Catherine Meurisse connaît l’art subtil du pinceau.

Préparée en plein confinement, l’exposition bénéficie d’une toute nouvelle scénographie, et de la hauteur sous plafond du Centre Pompidou. 

Sous un éclairage puissant, les planches, peintures, et documents préparatoires y prennent une ampleur nouvelle. 
 
L’occasion de découvrir des inédits

Outre ses peintures japonaises très récentes, l’exposition permet de découvrir des dessins de jeunesses de Catherine Meurisse, ses peinture pour la revue Zadig dont le délicat et très poétique Souffleur de feuilles qui confirme sa filiation avec Sempé.


Catherine Meurisse: la vie en dessin
Bibliothèque publique d'information
Centre Pompidou, Niveau 2, Entrée rue Beaubourg
Du 30 septembre 2020 au 25 janvier 2021
de 12h00 à 22h00

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