À 35 ans seulement, la bédéiste et artiste multisciplinaire Geneviève Castrée est décédée des suites d’un cancer du pancréas. Une triste nouvelle pour les proches et les lecteurs de cette créatrice stimulante, mère d’une jeune fille d’à peine 18 mois, et qui avait encore tellement à offrir.
Née à Loretteville, quartier du nord-ouest de la ville de Québec, Geneviève Castrée découvre rapidement sa passion pour le dessin et la bande dessinée. Dès son adolescence, elle commence à publier de courtes BD et s’inscrit dans le milieu underground montréalais. En 2000, à l'âge de 18 ans, elle publie Lait frappé aux éditions de L’Oie de Cravan. Suivront d’autres titres, dont Roulathèque, roulathèque, nicolore en 2001 et Pamplemoussi en 2004.
En 2012, la bédéiste frappe un grand coup avec Susceptible, premier titre de la maison d’édition Apocalypse. Ce récit autobiographique raconte, avec une franchise désarmante, sa jeunesse et revient sur la relation conflictuelle avec sa mère. Le libraire Alexandre Fontaine-Rousseau en parlait alors comme ceci :
« Comme toujours, l’univers fragile de Castrée se veut poétique, mais surtout intimiste, le ton souvent à la limite de la confession. Une certaine pudeur se dégage pourtant de l’ensemble, quelques ellipses habilement placées, quelques détails omis révélant la maturité d’une plume que l’on savait déjà fine et émouvante, mais dont on découvre ici le plein potentiel. Signant avec Susceptible son œuvre la plus ambitieuse à ce jour, Castrée confirme ce que l’on suspectait depuis déjà longtemps − à savoir qu’elle est l’une des auteures marquantes de sa génération. »
En mai 2015, quatre mois après la naissance de sa fille, Geneviève Castrée, a appris qu’elle souffrait d’un cancer du pancréas inopérable. Elle s’est battue, mais la lutte était vaine.
L’artiste qui a multiplié les expositions partout sur la planète était également une musicienne connue sous le nom de Ô Paon. Elle demeurait dans une petite ville de l’état du Washington avec son époux, le musicien Phil Elverum, et leur fille.
AJOUT
«Geneviève Castrée : trop tôt, trop tard» sur le site de Libération.
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