Ian Bussières dans LeSoleil.
Né à Québec, où il était revenu s'établir en 2013, le magazine humoristique Safarir a annoncé lundi qu'il fermait ses portes pour de bon après 299 numéros.
Les difficultés financières et les bouleversements qui secouent le monde de l'édition à l'ère du numérique auront eu raison du «magazine de l'humour illustré».
«La faillite de notre distributeur l'an dernier ainsi que les grands coûts d'impression jumelés à une forte baisse de nos revenus publicitaires font en sorte que la rentabilité du magazine n'est plus possible», écrit l'équipe de rédaction dans un communiqué publié sur la page du magazine sur le réseau social Facebook.
Rappelant que Safarir ne recevait aucune subvention, le communiqué indique également que la récente campagne de sociofinancement tentée pour sauver le magazine n'avait pas apporté les effets escomptés.
Le magazine fondé à Québec en 1987 par Sylvain Bolduc et Serge Boisvert DeNevers avait changé de mains à plusieurs reprises, étant publié à partir de Montréal de 2001 à 2013. Il appartenait dorénavant à son directeur de publication, Louis Martin, et à ses associés Michel Bouchard, rédacteur en chef, et Martine Morissette.
Les difficultés financières et les bouleversements qui secouent le monde de l'édition à l'ère du numérique auront eu raison du «magazine de l'humour illustré».
«La faillite de notre distributeur l'an dernier ainsi que les grands coûts d'impression jumelés à une forte baisse de nos revenus publicitaires font en sorte que la rentabilité du magazine n'est plus possible», écrit l'équipe de rédaction dans un communiqué publié sur la page du magazine sur le réseau social Facebook.
Rappelant que Safarir ne recevait aucune subvention, le communiqué indique également que la récente campagne de sociofinancement tentée pour sauver le magazine n'avait pas apporté les effets escomptés.
Le magazine fondé à Québec en 1987 par Sylvain Bolduc et Serge Boisvert DeNevers avait changé de mains à plusieurs reprises, étant publié à partir de Montréal de 2001 à 2013. Il appartenait dorénavant à son directeur de publication, Louis Martin, et à ses associés Michel Bouchard, rédacteur en chef, et Martine Morissette.
Safarir avait connu ses belles années au début des années 90, alors qu'il tirait à plus de 80 000 exemplaires, et il aura donc presque doublé la durée de vie du magazine Croc, son principal compétiteur né en 1979 et mort en 1995.
Plusieurs humoristes, bédéistes et caricaturistes ont été publiés dans Safarir, notamment l'animateur radiophonique Michel Morin, Serge Gaboury, Mario Malouin, Patrick Dea, le caricaturiste du Soleil André-Philippe Coté ainsi que Marc «Delaf» Delafontaine et Maryse Dubuc, dont la populaire bande dessinée Les Nombrils est née dans Safarir.
MAGAZINE SAFARIR – CESSION DES ACTIVITÉS
Fondé en 1987, le magazine SAFARIR s’est démarqué mensuellement par ses illustrations, BD humoristiques, parodies aux limites de ce qui est permis parfois… souvent! Il vous aura fait rire, diverti, sourciller et parfois même choquer! Durant les 29 dernières années, nous avons vécu des hauts et des bas, des controverses, des fous rires, des histoires sans aucun sens, de belles découvertes. Récemment, il y a eu plus de coups durs que de bons coups et un énorme exercice de réflexion a du être enclenché.
Toute l’équipe du magazine SAFARIR a travaillé d’arrache-pied durant les 2 dernières années afin de permettre au magazine de s’épanouir, grandir et de se renouveler. Plusieurs situations imprévues ont secoué nos activités. Nous sommes allés au-delà de ce qui est possible et nous devons vous informer qu’il n’y aura pas de prochaine édition imprimée. La grande aventure du Magazine SAFARIR prend malheureusement fin!
La faillite de notre distributeur l’an dernier ainsi que de grands coûts d’impression jumelés à une forte baisse de nos revenus publicitaires font en sorte que la rentabilité du magazine n’est plus possible. D’autres options ont été envisagées et sérieusement étudiées, mais sans déboucher sur des solutions adéquates et concrètes.
Nous avons mijoté fort pour remettre cet emblème de l’humour québécois sur les rails, mais nous avons dû nous résoudre à une certaine réalité. Le financement de la production n’était plus possible à court et à moyen terme.
Qui plus est, contrairement à ce que plusieurs pourraient croire, le magazine SAFARIR n’avait pas droit à quelconque subvention que ce soit. Aussi, la récente campagne de socio-financement que nous avons mise en place n’a pas apporté les effets escomptés.
Le monde de l’édition vit actuellement un grand bouleversement à l’ère numérique et plusieurs publications imprimées sont tombées au combat dans les dernières années. Après avoir exploré longuement l’ensemble des démarches possibles, la direction a du prendre une décision fort difficile, soit d’arrêter toutes les activités de la publication.
Nous tenons à remercier sincèrement tous les collaborateurs qui ont mis toute leur créativité et humour dans les 299 numéros qui ont été publiés. Un merci tout spécial aux fans, qui sont là pour certains depuis le début, merci d’avoir cru en notre projet et d’avoir embarqué sans hésitation dans nos folies. Merci pour votre confiance et votre fidélité.
Cordialement,
ÉQUIPE DU MAGAZINE SAFARIR
AJOUTS
Jean Philippe Angers sur le site de La Presse (extrait):
Safarir n'ayant «presque jamais eu de revenus publicitaires», la perte de points de vente, comme Archambault, Renaud-Bray et Couche-Tard, explique beaucoup plus les problèmes du magazine d'humour.
«Safarir a toujours été davantage un magazine d'achat impulsif en fonction de la une. Ces dernières années, dans des salons du livre, on se faisait dire "vous existez encore?". On ne nous voit plus en kiosque», a fait valoir en entrevue Louis Martin, directeur artistique au magazine dans les années 1990 et copropriétaire avec le rédacteur en chef Michel Bouchard depuis quelques années.
Outre MM. Martin et Bouchard, la publication faisait affaire avec «une bonne dizaine» de pigistes.
«L'entreprise est techniquement en faillite, on n'a pas assez de sous pour rembourser tout le monde», a affirmé M. Martin.
SAFARIR #300: Un dernier numéro pour la postérité! une campagne de financement sur Kickstarter.
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