Photo de Jacques Nadeau |
Le carré rouge ne pourra pas être commercialisé, a tranché la Commission des oppositions des marques de commerce de l’Office de la propriété intellectuelle du Canada.
L’homme d’affaires Raymond Drapeau avait déposé en 2013 une demande d’enregistrement de marque de commerce pour un « carré rouge avec une épingle dorée et un dessin ». Un carré identique au fameux carré rouge en feutrine utilisé par les étudiants qui s’opposaient à l’augmentation des frais de scolarité au Québec.
La Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) avait entamé en janvier 2014 des procédures juridiques, afin d’empêcher cette commercialisation.
Deux ans et demi plus tard, la fédération se réjouit d’avoir obtenu gain de cause. « Le carré rouge c’est un fort symbole, un signe d’opposition à la hausse des tarifs publics. On l’a utilisé en 2004, en 2005, en 2012 et en 2015 pour s’opposer à l’augmentation des frais de scolarité » confie la présidente de la FECQ, Rose Crevier-Dagenais.
Il est essentiel à ses yeux que ce symbole demeure un bien public. « Il faut que les gens puissent se l’approprier autant que possible, c’est important que ce ne soit pas utilisé dans le but de faire de l’argent, a-t-elle souligné. Il a même été transporté jusqu’en France récemment dans les manifestations contre la loi du travail. »
Si la décision de la commission était connue depuis avril 2015, il fallait attendre un an avant que cela soit officialisé. « Il y avait une possibilité que la décision soit portée en appel par M. Drapeau », a précisé Rose Crevier-Dagenais.
Juripop et l’ASSE en soutien
La FECQ a bénéficié de l’aide de la clinique Juripop, notamment de l’avocat Harold Ashenmil qui a défendu la cause gratuitement.
Très impliquée dans la lutte étudiante, l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSE) a aussi appuyé les démarches de la FECQ, mais n’a pas souhaité s’impliquer dans les poursuites.
La Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) représente plus de 65 000 étudiants provenant de 22 cégeps répartis sur tout le territoire québécois. Depuis plus de 25 ans, elle contribue à l’amélioration des conditions de vie et d’études des collégiens.
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