Nous apprenons avec tristesse le décès de Didier Comès. De son vrai nom Dieter Herman, il est né le 11 décembre 1942 à Sourbrodt dans un petit village des cantons de l'est près de Verviers en Belgique.
Après une scolarité dans une école professionnelle à Malmedy, il entre à seize ans comme dessinateur industriel dans une entreprise fabriquant des machines textiles à Verviers.
En 1969, il écrit Hermann, une série de gags humoristiques publiée dans les pages « Jeunesse » du journal Le Soir. Puis en 1973, Pilote publie Le Dieu vivant, le premier épisode d'Ergün l'errant.
En 1976 il écrit L'Ombre du Corbeau.
En 1979, Dans "À suivre", le mensuel de bande dessinée de Casterman, il publie Silence, histoire pour laquelle Comès abandonne la couleur pour la technique du noir et blanc.
Le dessinateur et scénariste belge avait obtenu la consécration au Festival international de la bande dessinée d'Angoulême en 1981 : son album le plus connu, "Silence", avait été consacré meilleur album cette année-là. Didier Comès avait commencé sa carrière en étant publié dans le supplément jeunesse du quotidien belge "Le Soir", puis dans "Pilote" et "(A suivre)".
En 2012, une exposition de 250 planches originales est proposée au Musée des beaux-arts de Liège.
Lors du dernier festival d'Angoulême, début février, une exposition lui avait été consacrée. On se souvient également que le monde de la BD lui avait réservé une standing ovation lors de la cérémonie de clôture du festival.
"J'ai perdu mon épouse, je n'ai rien fait pendant quelque temps. Je ne me sens pas en capacité de me lancer dans quelque chose de long. Je suis un dessinateur laborieux et lent, je mets trois ans à faire un album", avait-il alors déclaré à Sud Ouest France.
Gilles Ciment, directeur de la Cité internationale de la bande dessinée et de l’image, a tenu à lui rendre hommage : « Didier Comès avait envoûté les lecteurs (dont je faisais partie) des premiers numéros d’"(À suivre)", le mensuel des éditions Casterman, en 1979. Son Silence y faisait grand bruit, aux côtés de Tardi, Cabannes ou Pratt. Il était l’héritier spirituel de ce dernier, maître d’un noir et blanc fantastique ou mystérieux. Artiste complet (il était aussi scénariste et musicien), auteur rare dans tous les sens du terme, il a marqué de son empreinte la bande dessinée contemporaine. »
AJOUT
Le témoignage de François Schuiten.
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