Thomas-Louis Côté en compagnie de l’auteur Michel Rabagliati (Photo: Marianne St-Jacques) |
Après cinq jours d’activités, le Festival de la BD francophone de Québec se concluait dimanche. Retour sur le plus grand événement consacré au Neuvième art en Amérique francophone avec le directeur général du FBDFQ, Thomas-Louis Côté.
C’est la 27e édition du Festival de la BD francophone de Québec, la 10e au sein du Salon du livre international de Québec. Vous réussissez là où d’autres événements n’ont pas su assurer une telle continuité, comme ce fut le cas à Montréal et à Gatineau. Qu’est-ce qui assure le succès du FBDFQ ?
En 27 ans, je dirais qu’il y a eu plusieurs vagues. Il y a eu de bons moments, et il y en a eu de moins bons. Il y a 10 ans, quand l’événement s’est repositionné en intégrant une partie de ses activités au Salon du livre, on était dans le creux de la vague. C’était une expérience qu’on faisait, et ça passait ou ça cassait. Il faut reconnaître que ce changement a relancé l’événement. Ça nous a permis d’avoir des bases plus solides. En 10 ans, on a réussi à redévelopper complètement l’événement avec un mandat un peu différent, plus axé sur la bande dessinée québécoise, alors qu’auparavant c’était davantage axé sur la collection. On s’est également efforcé, depuis plusieurs années, à développer une programmation autre que la dédicace, qui caractérise plusieurs événements.
Avec tout ce volet spectacle, notamment ?
Exactement. Cette année est d’ailleurs particulière à cet égard. On a un plus grand nombre de spectacles d’envergures – 5 en tout – qui sont présentés durant l’événement. Le premier avait lieu jeudi soir au Théâtre Petit-Champlain. C’était le premier spectacle payant que l’on présentait, et on a fait salle comble avec 230 entrées. On a des spectacles au Musée de la civilisation, au Musée des beaux-arts, et l’Impro BD, également, que l’on présente toute l’année. Donc on tente de développer notre clientèle à l’année pour l’événement et pour nos spectacles.
On est un peu à l’image de notre ville, c’est-à-dire très relax. On a une scène de bande dessinée qui est quand même bien importante. On a des gens comme Jacques Lamontagne, Djief, Mikaël, Paul Bordeleau, Philippe Girard, Éric Asselin. Jimmy Beaulieu est originaire de Québec. Mécanique Générale a été fondée à Québec. Donc on a quand même un bon bassin d’auteurs. Je parlais de la nouvelle génération, mais des gens comme Mario Malouin, Serge Gaboury et d’autres sont implantés à Québec et ont toujours travaillé à partir de Québec. Sur le territoire de la région de Québec, on a une trentaine d’auteurs, dont plusieurs qui sont publiés professionnellement. Des gens comme Denis Goulet et autres ; je ne crois pas que nous soyons en reste au niveau de la population d’auteurs et du milieu de la bande dessinée. Le Festival a tout de même été un pôle rassembleur pour le milieu. On a fait des initiatives communes. On a des lunchs presque hebdomadaires avec des auteurs pour garder le milieu actif et être au courant.
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