dimanche 30 septembre 2018

René Pétillon 1945-2018

Sur le site du Temps et la page Facebook de Dargaud.

Sa dernière affiche

Le dessinateur René Pétillon, qui avait signé la BD à succès «L'Enquête corse», est mort dimanche à l'âge de 72 ans, ont annoncé les éditions Dargaud.

«Emporté par une longue maladie» selon ce communiqué, Pétillon était le «père» du détective Jack Palmer.



René Pétillon est né le 12 décembre 1945 à Lesneven, dans le Finistère.

Autodidacte, passionné de dessin, amateur des Marx Brothers et du magazine américain Mad, ses premiers dessins paraissent en 1968, dans Plexus, L’Enragé et Planète.

Pilote lui ouvre ses portes en 1972 avec un premier récit de six pages intitulé « Voir Naples et mourir ». 



Jack Palmer, son personnage fétiche, voit le jour en 1974, et déambulera des pages de Pilote à celles de L’Echo des Savanes, en passant par Télérama et VSD. 

C’est Palmer qui lui vaudra la reconnaissance du très grand public — un triomphe, en bon français débarrassé de toute fausse modestie — en 2000, avec« L’Enquête corse ». Prix du Meilleur album à Angoulême, 


L’Enquête corse est aussi adaptée au cinéma en 2004, avec Christan Clavier dans le rôle de Palmer, et lui vaut d’être citoyen d’honneur de la ville de Bastia. 

Jack Palmer, à sa manière unique et irrésistible consistant à ne rien maîtriser et se montrer le plus incompétent possible, a mené l’enquête dans 15 albums, dont le dernier paru à ce jour est «Palmer en Bretagne»  aux Editions Dargaud.

Dessin publié dans Narco dollars.

René Pétillon c’est aussi, en bande dessinée, le scénariste du « Baron Noir », dessiné par Yves Got ; le scénariste de Rochette pour trois albums chez Albin Michel, « Panique à Londres », » Scandale à New York » et « Triomphe à Hollywood » ; de Florence Cestac pour « Super Catho » chez Dargaud et beaucoup d’histoires courtes, une forme où il excelle, en bon humoriste.



En 1989, Pétillon est Grand prix du festival d’Angoulême,



Grand Prix de l’humour vache 2002 au Salon international du dessin de presse et d’humour de Saint-Just-le-Martel et Grand Boum à Blois en 2017.



En 1993, il entre au Canard Enchaîné, où il devient rapidement très présent et important.



Son humour acéré, impitoyable, légèrement décalé et néanmoins pas dénué de tendresse fait mouche à tous coups. 

Il est sans conteste un des tous grands portraitistes de la société française. 

Plus de 11000 dessins plus tard, en 2017, il met fin à sa collaboration avec l’hebdomadaire. 

Plusieurs recueils de ses dessins d’actualité sont publiés, dont « J’y suis ! », « Sarkorama », « Un certain climat » et « Rencontres » aux Editions Dargaud.

Il meurt le dimanche 30 septembre 2018.



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