Le caricaturiste argentin Guillermo Mordillo, icône du dessin d'humour le plus publié à l'échelle mondiale dans les années 70, s'est éteint ce dimanche 30 juin à l'âge de 86 ans, dans le village de Palmanova dans l'île de Majorque où il vivait.
Fils de parents espagnols, lui électricien et elle employée publique, Guillermo Mordillo Menéndez est né à Villa Pueyrredón, en Argentine, le 4 août 1932.
À l'âge de 13 ans, il décide de se consacrer au dessin.
Diplômé en illustration à l'école de journalisme, il déménage, à 23 ans, à Lima, au Pérou où il travaillera dans une agence de publicité.
Cinq ans plus tard, il s'installe à New York, où il est engagé par la Paramount où il anime les mouvements de Popeye pour le cinéma.
Le studio traversait une crise économique et pour épargner de l'argent, ne modifiait que les expressions du visage et des bras.
Mordillo voulait plutôt réaliser une animation complète et déménagea à Paris en 1963.
Pendant trois ans, il gagna sa vie en faisant des cartes de souhaits.
Puis il tenta sa chance dans le dessin d'humour pour la presse mais comme il ne maîtrisait pas le français, il les réalisaient sans légendes.
Des décennies plus tard, il dirait dans une interview: "Je parle cinq langues, mais celle que je parle le mieux est celle du dessin, qui est universelle".
Ses illustrations dans le célèbre magazine Paris Match ont été le déclencheur d'une carrière mondiale.
Ses dessins d'humour ont ensuite été reproduites par le magazine allemand Stern et, de là, dans des publications du monde entier.
La consécration venue, il partagea sa vie entre Monaco et l'île de Majorque.
Il avait été élu « Cartooniste de l'année » en 1977 au Salon international de l'humour de Montréal et avait reçu, en Argentine, le prix Konex en 1992 et la médaille d'or de l'Association des illustrateurs.
Il avait été élu « Cartooniste de l'année » en 1977 au Salon international de l'humour de Montréal et avait reçu, en Argentine, le prix Konex en 1992 et la médaille d'or de l'Association des illustrateurs.
Il était marié à Amparo Camarasa et avait deux enfants, Sebastién et Cécile.
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| Guillermo Mordillo parle ici de son travail à l'occasion d'une exposition organisée à Saint-Maurice. en Suisse, il y a quelques années. |
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Réécoutez-le dans quelques archives de France Culture, racontant par exemple la naissance de sa vocation.
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