mercredi 22 janvier 2020

« Catherine Meurisse : Chemin de traverse »

Sur le site du Festival de BD d'Angoulême.



Le Festival international de la bande dessinée d'Angoulême consacre à Catherine Meurisse une vaste rétrospective proposant plus de 150 planches, des dessins originaux, des vidéos, ainsi que des œuvres d’artistes l’ayant inspirée.

Cette vaste exposition célèbrera un parcours unique, où art et humour ont amené à l’expression d’une intimité sans masque, de ses premiers livres dédiés à l’éloge des arts aux derniers, plus personnels et autobiographiques.


Embauchée à
Charlie Hebdo en 2005, à 25 ans, alors qu’elle est tout juste diplômée des Arts Déco, Catherine Meurisse débute sa carrière par la bande dessinée d’humour. 
L’histoire de l’art et la littérature sont ses terrains de jeux préférés et au fil de ses différents albums – Mes hommes de lettres, Le pont des Arts, Moderne Olympia –, elle offre une relecture érudite et irrévérencieuse de la culture française. 
Cette fine critique se pose aussi en observatrice du monde contemporain, jetant un regard impertinent sur l’univers de la justice (La vie de Palais avec Richard Malka), la norme sociale (Savoir-vivre ou mourir), le sexe (Scènes de la vie hormonale), sans hésiter à faire preuve d’auto-dérision. 
Son trait vif et malin sublime ses albums pleins de fantaisie, mais sait aussi se faire précis et fouillé lorsqu’il s’agit de reproduire des œuvres d’art.  
Après l’attentat de Charlie Hebdo, auquel elle échappe, Catherine Meurisse met de côté son rôle de spectatrice critique. Se posant la question de l’identité, elle ne cherche plus à se cacher derrière l’art même si elle va alors rechercher “la beauté comme antidote à l’horreur”. 
Elle devient un personnage vivant et incarné de ses bandes dessinées, se reconstruisant en plaçant sa propre personne au cœur de ses récits – sans pour autant abandonner l’humour.
Dans La légèreté, Catherine Meurisse se met en scène sans masque, expliquant comment elle utilise l’art pour se retrouver, se sortir du chaos. Son approche picturale évolue. 
Elle se dessine dans des décors sereins, où le beau règne (musées, paysages dépouillés). Son trait comme libéré se fait virtuose et onirique. 
Une approche plastique qu’elle développe encore dans Les Grands espaces, autre récit autobiographique et très personnel qui revient sur son enfance à la campagne, où, bien entendu, les livres et l’art sont aussi formateurs que la nature. 
Catherine Meurisse est désormais une artiste qui utilise la bande dessinée comme lieu où comprendre son rapport au monde.

Catherine Meurisse : Chemin de traverse
30 janvier - 2 février
Festival international de la bande dessinée d'Angoulême

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